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A Grenoble, un marché pas comme les autres

Huile de noix, moutarde au safran, escargots cuisinés… le marché de Noël de la chambre d’agriculture met à l’honneur le Dauphiné pour sa troisième édition, mardi 12 décembre.
 A Grenoble, un marché pas comme les autres

Pour la troisième année consécutive, Noël s'invite sur le parvis de la Maison des agriculteurs à Grenoble, le mardi 12 décembre, de 11h à 19h.

La majorité des 18 producteurs présents viennent depuis la première édition de ce marché de Noël.

Pour Josée Argoud-Puy, éleveuse de porcs à la ferme de Montgardier à Valnaveys-le-Haut et habituée des marchés, celui de Noël a quelque chose de particulier : « Ce n'est pas le même type d'achat. Les gens viennent vraiment pour acheter leur cadeau de Noël alors que sur les autres marchés traditionnels, ils font leurs courses pour deux ou trois jours ».

Même si la raison d'acheter n'est pas la même, les produits restent identiques. « Nos charcuteries sont des produits faciles à acheter pour des colis de Noël. C'est festif, et la somme à débourser n'est pas très élevée », explique l'éleveuse.

Maël Delphin-Poulat, éleveur de volailles à la ferme de la Renounière à Merlas a adopté la même stratégie : il vend déjà toute l'année des produits festifs, comme de la dinde, de la pintade ou du chapon. Sa gamme ne change donc pas pour la période des fêtes.

L'avantage de ce marché pour lui, c'est plutôt sa localisation : « Cela me permet de développer une petite clientèle sur Grenoble car je ne descends jamais », raconte-t-il.

Cet exploitant est également un habitué des marchés, vendant sa production à celui de Voiron deux fois par semaine ainsi qu'à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs.

Développer un marché de saison ?

La clientèle de ce marché de Noël varie aussi des autres marchés.

« Ce sont plutôt des gens qui travaillent aux alentours de la chambre d'agriculture ou de la Maison des agriculteurs », détaille l'éleveuse.

« Si le marché avait lieu le week-end, on pourrait également avoir des familles par exemple », suggère Maël Delphin-Poulat.

La clientèle, côté producteurs, n'est pas non plus la même. « On retrouve d'anciens collègues qu'on ne voit pas au cours de nos marchés hebdomadaires », souligne Josée Argoud-Puy.

 

 

Présent uniquement un jour par an, ce marché gagnerait peut-être à devenir plus fréquent : « Cela serait intéressant qu'il soit un marché de saisons pour montrer aux consommateurs les différentes productions de l'Isère, propose Joëlle Argoud-Puy. On a la chance d'avoir un panel de productions assez important en Isère ! »

Cela participerait également à l'identification de la chambre d'agriculture... « Peu de gens, en dehors de notre métier, savent qu'il y a une chambre d'agriculture », déplore l'éleveuse.

Mais point trop de marchés n'en faut. « Des marchés, il y en a déjà assez, il s'agit surtout de trouver le bon, qui nous correspond, et de fidéliser la clientèle », explique le jeune éleveur de volailles.
Joëlle Argoud-Puy confirme le diagnostic : « C'est vrai qu'il y a en a déjà beaucoup dans l'agglomération, il faudrait les renforcer, leur donner plus de place et de visibilité »

Virginie Montmartin