Actions de contrôle chez les grossistes ce matin en Isère
Plusieurs actions visant la restauration hors domicile ont été menées en Isère ce matin à l'appel des Jeunes agriculteurs 38 et de la FDSEA. Quatre sites des enseignes Metro et Promocash ont été ciblés : deux à Grenoble et deux en Nord Isère.
A Nivolas-Vermelle, puis à Salaize-sur-Sanne, une cinquantaine d'agriculteurs se sont rendus à Promocash où ils ont trouvé des stocks de viandes étrangères. Idem à Sassenage et à Saint-Egrève où une vingtaine d'exploitants se sont rendus dans les entrepôts pour procéder à des vérifications sur le provenance des produits, la politique de prix pratiquée, mais aussi pour tracter auprès des clients de ces enseignes et discuter avec les gérants des magasins.
A six heures du matin, à Metro, l'opération s'est déroulée dans le calme. Les agriculteurs ont commencé par déréférencer les produits sans les sortir, de façon à ce que la marchandise puisse être récupérée par les employés. La direction de Metro est allée au-devant des manifestants pour instaurer un dialogue. « Metro et Promocash sont deux enseignes très différentes quant à leur politique d'approvisionnement et de tarifs, précise Françoise Soullier, présidente des JA 38. Elles ont leurs propres centrales d'achat, mais Metro a plus de liberté en matières d'approvisionnements locaux et régionaux ; elle peut jouer la carte de la proximité et travailler avec les producteurs des territoires. C'est très différent chez Promocash qui prend les produits de sa centrale en appliquant un barème. Il n'y a pas de politique d'ouverture sur les produits locaux. Ces deux fournisseurs de restauration hors domicile ont aussi des clientèles différentes, celle de Promocash cherchant davantage les prix.» Elle estime « qu'il est plus simple de travailler avec Metro. Mais il faut être organisé. Souvent le frein est avant tout administratif. » Dans les rayons de Metro, il n'y avait pratiquement pas de viande étrangère. La direction de l'enseigne a assuré que dans sa gamme locale, le producteur restait maître de son prix. En revanche, les agriculteurs ont constaté que les rayons de Promocash étaient approvisionnés à 50% en viande étrangère.
« L'intérêt de ce type de démarche est d'apprendre à se connaître. Le contexte n'est pas forcément le plus favorable aux échanges, mais on comprend les problématiques de chacun, avec pour objectif de développer de nouveaux débouchés, » insiste la présidente. Les clients ont aussi largement été sensibilisés au geste citoyen de manger français.
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