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Concours

Agri-Talent, un autre regard porté sur l'agriculture

La jeune chambre économique de Grenoble et les JA de l'Isère lancent Agri-Talent, un concours destiné à récompenser l'innovation chez les jeunes exploitants.
Agri-Talent, un autre regard porté sur l'agriculture

Récompenser l'innovation chez les jeunes agriculteurs tout en portant un regard différent sur leur métier : telle est la vocation du concours Agri-Talent, lancé conjointement par la jeune chambre économique de Grenoble (JCEG) et les Jeunes agriculteurs de l'Isère. A l'origine du projet, un rêve ancien, celui d'un membre de la JCEG, fils d'agriculteur et ardéchois d'origine, soucieux de « s'engager en faveur de ce secteur difficile et de valoriser le patrimoine agricole de la région ». Au sein de la jeune chambre économique, l'idée emporte facilement l'adhésion : les réflexions de l'association ne sont-elles pas depuis toujours focalisées sur « l'emploi, la solidarité, la préservation de l'environnement, l'aménagement du territoire et le développement économique » ? Autant d'axes de travail partagés par les JA de l'Isère. Contactés en septembre 2013, ceux-ci acceptent sans hésiter de relever le défi.

 

Soutenu par la chambre d'agriculture et les partenaires « historiques » des deux associations, Agri-Talent vise un triple objectif : valoriser les démarches économiques, sociales, environnementales innovantes, permettre aux agriculteurs récompensés de gagner en visibilité et sensibiliser l'opinion publique. « Le concours est un excellent média pour promouvoir l'agriculture et évoquer les enjeux qui s'y rattachent », explique Charles Fanjet, directeur de la communication de la JCEG, rappelant au passage que l'Isère compte un peu plus de 6 000 exploitations, mais que seuls 16% des chefs d'exploitation ont moins de 40 ans (57% ont plus de 50). Et que les installations compensent à peine les départs.

 

Bon profil

 

Qu'ils aient repris l'exploitation familiale ou créé la leur propre, tous les jeunes agriculteurs isérois de moins de 40 ans peuvent participer au concours... à condition d'avoir le bon profil. Ils doivent par exemple être engagés dans une vraie démarche environnementale et capables de le démontrer. Cela peut se traduire par des actions en faveur des économies d'énergie ou des énergies renouvelables, une pratique ou un système de production vertueux, une limitation de la consommation d'eau, ou encore des mesures en faveur de la biodiversité. Les candidats peuvent également avoir pris des initiatives socialement responsables (embauche de personnes en situation de handicap, en insertion professionnelle, recours à la main-d'œuvre plutôt qu'à la mécanisation, adhésion à un groupement d'employeurs, à une Cuma...), développer une production innovante, des approches inventives sur le plan économique (recherche d'autonomie énergétique ou alimentaire, circuits courts...) ou encore recourir à des technologies ou des procédés nouveaux.

 

Pour déposer sa candidature, il suffit de remplir un formulaire d'inscription, dans lequel le jeune agriculteur décrit ses pratiques et son exploitation. Chaque candidature sera examinée par un collège d'experts. Les exploitations retenues seront ensuite visitées par les juges du concours pour confirmer l'adéquation des déclarations aux pratiques et mieux cerner le savoir-faire de chaque agriculteur. Les exploitations récompensées seront classées en quatre catégories (environnement, innovation, social et économique) plus un « coup de cœur du jury ». Fournis par les partenaires du concours, les prix (matériel agricole, remises, bons d'achat...) seront décernés le 22 novembre à Paladru. Avec en prime un bon coup de pub. Pas négligeable quand on démarre...

 

Marianne Boilève