Arrêtez d'en rajouter !
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Si Claude Faivre, céréalier à Pommier-de-Beaurepaire, garde le moral, c'est parce que c'est dans sa nature et parce qu'il ne vit pas uniquement de l'agriculture. Mais nul doute qu'il participera à la manifestation organisée par la FNSEA le 5 novembre prochain. Car les raisons d'être mécontent sont nombreuses et il tient à s'associer à la profession pour l'expression de ses revendications. Surcharge administrative, nouvelle Pac - dont toutes les règles ne sont pas encore connues - , alors qu'elle est déjà en vigueur, distorsion de concurrence entre les différents pays européens : c'est difficile. « Nous ne demandons qu'à exercer notre métier. Nous concevons que nous devons travailler de façon agro-environnementale, mais il ne faut pas sans cesse en rajouter. Et au-delà de toutes ces contraintes, nous devons être le seul métier à proposer des produits, sans en maîtriser les prix de vente. Alors que, bien entendu, quand, nous, nous achetons les intrants dont nous avons besoin, nous connaissons les prix », s'insurge le céréalier.
A ces difficultés, s'ajoutent une récolte 2014 compliquée en termes de météo, de quantité, de qualité et de prix. « C'est exceptionnel que tous les facteurs négatifs soient ainsi réunis. En principe, il y a toujours un élément qui rattrape quelque peu l'ensemble », estime Claude Faivre, qui comprend que ces collègues soient désabusés et inquiets. « En cumulant tout ça, il est certain que les revenus de cette année ne seront pas mirobolants. Certaines trésoreries seront même probablement dans le rouge ».