Belle participation et résultats complets pour le concours charolais

Cent vingt animaux, soit une quinzaine de plus que l'an dernier, ont participé ce week-end au concours charolais Sud-Est à Beaucroissant.
En cette rentrée particulièrement chargée en concours d'élevage et à l'approche du concours national adulte, les 28 et 29 septembre prochains à Roanne (Loire), les éleveurs se sont organisés pour répondre présent au rendez-vous régional de la race charolaise.
C'est le cas de Laurent Goujat, de Cours (Rhône), qui a présenté une « équipe B » à Beaucroissant, comme il s'amuse à le dire.
Le concours a démarré vendredi 13 septembre en début d'après-midi, avec les sections de veaux mâles, des animaux nés entre le 1er août 2018 et le 31 juillet 2019.
Le Gaec Merle, de Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire), a remporté avec Pantagone, le grand prix de Beaucroissant 2019.
En prix d'ensemble, le challenge départemental a été décroché par les éleveurs de l'Ain.
Cette première partie a été suivie, en fin de journée, par les épreuves des sections taureaux où Nelson, de l'élevage Villeton en Isère, a remporté le prix d'honneur mâle espoir.
Samedi 14 septembre, l'élevage de l'Isérois Raphaël Loveno, le président de charolais Sud-Est, s'est particulièrement distingué dans les sections femelles avec Halaska « la vache parfaite » selon les juges, qui a remporté le prix d'honneur. L'élevage est également reparti avec un prix d'ensemble femelles adultes, un prix de la famille par le père et LE prix d'élevage. Une belle moisson.
Moment d'échanges
Au-delà de la compétition, le concours charolais Sud-Est est aussi un moment d'échanges entre éleveurs qui, pour la plupart, restent trois jours sur place.
« Beaucroissant est un concours convivial entre professionnels », confirme Frédéric Mercier, président du syndicat charolais du Rhône.
La conjoncture compliquée s'est bien entendu invitée dans les discussions. « Depuis trois ans, la situation est la même et ne s'améliore pas. On subit en plus depuis deux ans des aléas climatiques qui n'arrangent rien », témoigne Jean-Pierre Lethenet, de Curciat Dongalon (Ain).
La juste rémunération de leur travail, c'est ce que demandent tous ces éleveurs, qui ont profité de la tribune qui leur était offerte à Beaucroissant pour communiquer auprès des visiteurs. Et ceux-ci étaient nombreux, autour du ring et dans les allées de l'espace charolais.
« C'est un beau concours pour notre race. Il est intéressant d'y participer à la fois pour les ventes et les contacts avec des éleveurs intéressés par notre travail, mais aussi pour la rencontre avec le grand public. C'est pour nous l'occasion de montrer aux consommateurs que nous élevons nos animaux dans de bonnes conditions », déclare Laurent Goujat.
À l'exigence « d'une montée en gamme et d'un modèle plus vertueux de production », l'éleveur et co-président de la section bovine de la FDSEA du Rhône répond par un prix de la viande, qui « tienne compte des efforts de tous ces producteurs ». Aujourd'hui, c'est loin d'être le cas, rappelle-t-il.
Sébastien Duperay
Retrouvez les résultats complets du concours charolais Sud-Est 2019