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Semences de maïs et sorgho

Bien que décevante, 2013 a vu une augmentation des surfaces cultivées

Bien que décevante, 2013 a vu une augmentation des surfaces cultivées

En Rhône-Alpes, l'année 2013 a été marquée par une saison pluvieuse et moins chaude, ce qui s'est traduit, pour le secteur semencier, par des emblavements tardifs. Ces emblavements de 8 213 hectares sont en hausse de 23 %. Nationalement, ils représentent 78 500 hectares, soit 13 % de surfaces supplémentaires par rapport à 2012. Au niveau des territoires rhônalpins, les départements de l'Isère et du Rhône ont presque doublé leurs surfaces, l'Ain affiche une nette progression et la Drôme conserve sa première place. Le nombre de producteurs (550) est également en hausse avec 21 % de plus qu'en 2012 et 11 % de plus au niveau de l'Hexagone. La surface moyenne par exploitation en Rhône-Alpes est de 15 hectares contre plus de 20 en France. Le nombre de variétés multipliées est en augmentation depuis 2011 avec quelque 2 400 variétés en France.

Quant à la production de sorgho, elle représente 149 hectares avec 26 producteurs, également producteurs de maïs semences.

Au niveau des résultats techniques, les rendements affichent une baisse par rapport à 2012 (moyenne maïs fertile et stérile de 32 quintaux/ hectare contre 37 en 2012, et, 26 au lieu de 40 quintaux/hectare, en sorgho). Ces résultats sont à mettre en perspective avec le contexte climatique. Cependant Rhône-Alpes conserve une tendance supérieure à la moyenne nationale de 28,5 quintaux à l'hectare.

 

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Quel impact pour les semenciers ?

A partir de 2015, les DPU seront remplacés par les DPB (droit à paiement de base) qui correspondront à la surface admissible déclarée en 2014. Les DPB convergeront vers un montant moyen national fixé à 70 %. La mise en place progressive du paiement redistributif sur les 52 premiers hectares entraînera un ajustement de la valeur du DPB à la baisse entre 2015 et 2018. Le volet verdissement impose 3 mesures à respecter dont la diversité des cultures qui pourrait impacter quelques 7 500 maïsiculteurs dont 350 en Rhône-Alpes (non reconnaissance de la diversité des maïs) ; et la mise en place des surfaces d'intérêts écologiques qui pourraient aller à l'encontre de la production de maïs. L'AGPM demande l'assouplissement de la mesure de diversité de l'assolement (reconnaissance de l'équivalence du musching et pratique du couvert végétal hivernal). Le second pilier inclura les outils de prévention et de gestion des risques.
C.B.