Colère des organisations agricoles

La FNSEA, la Fédération nationale ovine (FNO), l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA) et les Jeunes agriculteurs d'un côté, et la Confédération paysanne de l'autre, s'insurgent contre les annonces des ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture quant au plan loup 2018-2024.
Les organisations agricoles proches de la FNSEA estiment que les mesures annoncées – conditionner les indemnisations à l'utilisation de mesures de protection, prioriser les tirs d'effarouchement, interdire les tirs de prélèvement avant la fin de l'été – constituent « une énième provocation envers les éleveurs », indiquent-elles dans un communiqué du 12 septembre.
Pour les organisations agricoles, la réunion d'information sur le plan loup, qui s'est tenue le 12 septembre à Lyon, a montré que « les éleveurs et l'élevage ne sont pas la priorité du gouvernement ».
Pourtant, rappellent-elles, « le nombre d'animaux domestiques tués par les loups est désormais annuellement supérieur à 10 000 et le coût budgétaire supérieur à 26 M€ ».
Le 14 septembre, la Confédération paysanne déplorait elle aussi la « volonté manifeste du gouvernement d'abandonner les éleveurs et éleveuses à leur sort ».
Elle invite Nicolas Hulot à venir les rencontrer « dans le parc du Mercantour pour dialoguer au plus près de la réalité du terrain. »
Le nombre de prélèvements maximum (40 loups) est « largement insuffisant au vu de la centaine de situations graves constatées sur des troupeaux protégés », estime la Confédération paysanne qui déplore par ailleurs qu'« aucune garantie » n'ait été donnée sur la pérennisation de la brigade d'intervention de l'ONCFS, « pourtant l'avancée majeure du Plan loup 2013-2017 ».