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Emploi

Contrat à zéro euro pour les apprentis mineurs en TPE

François Hollande a confirmé jeudi 30 avril que les TPE qui embaucheront un apprenti mineur dès le 1er juillet 2015 ne paieront plus de cotisations et de salaire la première année. Par ailleurs, la réglementation concernant les travaux agricoles a été assouplie.
Contrat à zéro euro pour les apprentis mineurs en TPE

Annoncée le 19 avril, la mesure a été confirmée par François Hollande le 30 avril lors d'un déplacement à Brest : à partir du 1er juillet prochain, les entreprises de moins de 11 salariés ne paieront plus ni salaire, ni cotisations sociales lors de la première année d'embauche d'un apprenti mineur. Concrètement, « cela représente sur l'année une aide de 4 400 euros », a indiqué le président de la République. Les entreprises bénéficieront de cette exonération chaque trimestre, soit 1 100 euros chaque fois.

Actuellement, le montant du salaire versé à un apprenti de moins de 18 ans est de 364 euros la première année (25% du Smic). Les employeurs de moins de 11 salariés sont déjà exonérés de toutes les cotisations sociales (patronales et salariales) à l'exception des cotisations AT-MP. La rémunération des apprentis sera, elle, préservée. Elle sera intégralement prise en charge par l'Etat.

Exonération pour la première année

Ce coup de pouce s'applique uniquement la première année. L'entreprise bénéficiera ensuite du régime d'aide lancé en septembre 2014 par le gouvernement. Soit une prime de 1 000 euros pour tous les employeurs de moins de 250 salariés qui embauchent un ou plusieurs apprentis ; cette aide étant portée à 2 000 euros pour les TPE. L'objectif visé par François Hollande est d'atteindre « 500 000 apprentis en 2017 », contre 430 000 actuellement. Tout en reconnaissant un important retard par rapport à l'Allemagne : outre-Rhin, « à peu près un quart des jeunes de moins de 30 ans » sont en apprentissage alors qu'« en France nous sommes à 7% ».

L'assouplissement de la réglementation pour les travaux en hauteur ou en contact de machines dangereuses permettra, selon le chef de l'exécutif, de développer ce mode de formation. Mais d'autres obstacles « structurels » demeurent. François Hollande souhaite ainsi que les CFA soient  « davantage dotés » et que la taxe d'apprentissage soit  « mieux répartie » afin de faciliter la création d'internat pour les apprentis.

Associer les entreprises à la définition des formations

Autre priorité : associer les entreprises à la définition des formations. La co-élaboration de diplômes entre CFA et branches professionnelles, une revendication portée haut et fort par le Medef, est d'ailleurs expérimentée actuellement dans huit branches professionnelles (métallurgie, chimie, plasturgie, assurances...).

 

La réglementation sur le travail des jeunes en agriculture est simplifiée

Le cadre réglementaire de mise en situation professionnelle des jeunes, apprentis, élèves, stagiaires a été simplifié tout en garantissant un niveau de protection inchangé pour les mineurs. Cet assouplissement permet de réaffirmer un engagement fort du gouvernement afin de favoriser l'insertion professionnelle des jeunes.
Deux décrets du 17 avril sont entrés en vigueur le 2 mai :
- le 1er décret introduit une simplification administrative importante pour l'accueil des jeunes en formation dans l'entreprise et en établissement d'enseignement : la procédure de demande d'autorisation à déroger auprès de l'inspecteur du travail pour les travaux interdits aux jeunes âgés de moins de 18 ans est remplacée par un régime déclaratif ;
- le 2nd décret porte sur les travaux temporaires en hauteur des jeunes âgés de moins de 18 ans et permet l'utilisation des échelles, escabeaux et marchepieds lorsque les équipements de travail munis d'une protection collective ne peuvent pas être utilisés. Cela concerne notamment la cueillette et la récolte des fruits dans certaines configurations.
Source : gouvernement. fr