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Lait bio

Conversion au bio : quels changements et quelles aides pour mon exploitation ?

Le cahier des charges de la bio implique un mode de gestion différent dans les pratiques d'élevage et la conduite des cultures. Voici quelques indications pratiques.
Conversion au bio : quels changements et quelles aides pour mon exploitation ?

La conversion au bio ne s'improvise pas. C'est le fruit d'une réflexion longue et approfondie. Elle implique de rencontrer des agriculteurs bio travaillant sur une structure comparable à la sienne (un voyage d'étude dans une ferme de l'Ain va être organisé courant avril. Renseignement auprès de Olwen Thibaud, animatrice Bio et Eau : 06 07 80 88 43). Il convient aussi de mûrir son projet en s'assurant qu'il est compatible avec le cahier des charges de l'agriculture biologique. Celui-ci entraîne généralement des changements importants sur l'exploitation. Mais de nombreux « convertis » reconnaissent que c'est aussi l'occasion de « se réapproprier le métier »...

La durée de conversion

La conversion commence au moment où l'éleveur a déclaré son activité à l'Agence Bio. Elle peut aller de 18 à 24 mois selon les cas. Les éleveurs ont le choix entre deux types de démarche : la conversion simultanée (l'ensemble de l'exploitation est converti en même temps : les produits sont valorisables en bio au bout de 24 mois) ou une conversion en décalé (le troupeau d'abord, les cultures ensuite).

Les pratiques d'élevage

• En bio, le pâturage est obligatoire dès que possible. Les vaches doivent bénéficier d’un accès permanent à des espaces plein air, de préférence à des pâturages pour brouter chaque fois que des conditions climatiques et l’état du sol le permettent.
• Les animaux sont nourris avec des aliments bio. 60% des aliments doivent provenir de la ferme ou d'autres exploitations bio de la région.
• La densité de peuplement des bâtiments est limitée (pour les vaches latières : 6m2/tête)
• Les effluents d'élevages bio doivent être obligatoirement épandus sur des parcelles en bio. Il est possible d'épandre du fumier non-bio sur des terres bio sous conditions.
• Les soins vétérinaires sont basés sur des actions préventives et des traitements alternatifs. Les produits phytothérapiques, aromathérapiques et homéopathiques doivent être utilisés en priorité. Il est possible de recourir à des traitements allopathiques si cela s'avère nécessaire (maximum 3 par an par vache avec des délais d'attente doublés). Les vaccins sont autorisés. Les antiparasitaires sont interdits en préventif, mais autorisé en curatif.
• L'écornage est autorisé sous anesthésie.
• L'insémination artificielle est autorisée. La synchronisation des chaleurs est interdite.
• L'attache des bovins est autorisée à condition de les lâcher deux fois par semaine en hiver.

La conduite des cultures

• 2 années de conversion sont nécessaires.
• Les engrais minéraux et les traitements phytosanitaires de synthèse sont strictement interdits. Cela entraîne des choix techniques différents, avec une augmentation des rotations et l’introduction de prairies temporaires dans celles-ci.
• La fertilisation est basée sur des rotations longues des cultures, comprenant des légumineuses, des engrais verts, l'épandage d'effluents bio. D'autres produits peuvent être utilisés s'ils figurent dans la liste positive dédiée.
• La protection des plantes est basée sur des actions préventives. Il est possible de recourir à des produits de protection figurant sur une liste positive (guide des intrants).

 

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