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Mauvaises récoltes

Coop de France demandes des mesures supplémentaires

Les céréaliers français voudraient des mesures de sauvegarde de leur activité, tandis que les producteurs allemands scrutent avec inquiétude leur récolte. Les trieurs à façon proposent de recourir aux semences de ferme.
Coop de France demandes des mesures supplémentaires

Lors de leur entrevue avec le ministre de l'Agriculture le 2 août, le président et le vice-président de Coop de France ont demandé des mesures complémentaires au plan de soutien aux céréaliers, annoncé par Stéphane Le Foll le 27 juillet.

Ils demandent d'abord deux mesures destinées à « soutenir la trésorerie des exploitants », expliquent-ils dans un communiqué, le 3 août: « des prêts à court terme (...) à taux nul » et des « reports des annuités 2016-2017 en fin de tableau d'amortissement avec prise en charge du différentiel d'intérêt ».

Par ailleurs, Coop de France demande plusieurs mesures pour les coopératives: la possibilité de recourir « sans justification supplémentaire » aux dispositifs d'activité partielle pour les coops situées en zone de catastrophe naturelle, des « mesures de report ou d'allègement des charges sociales » pour les coopératives « les plus touchées », la possibilité de recourir à « l'emprunt bancaire dans des conditions simplifiées avec si besoin, la garantie de la BPI » et « la compréhension des services de l'État sur les reports d'investissements de mises aux normes ».

Coop de France demande également le retrait de la référence à l'année 2016 « dans les moyennes quinquennales pour les différents dispositifs réglementaires ».

Inquiétudes allemandes

Dans un communiqué paru le 3 août, le syndicat agricole allemand DBV s'inquiète de « résultats de moissons décevants en céréales et en colza ».

Le DBV rapporte des baisses de rendement de 10 à 20% en orge d'hiver (jusqu'à 35% dans certaines régions), et des prévisions similaires pour le blé, dont la récolte est en cours.

Comme en France, la récolte avait commencé sous de bons auspices, explique le DBV, mais le manque de lumière à des périodes clés n'a pas permis d'atteindre les rendements espérés.

Les grains sont petits, et leur récolte est actuellement entravée par une météo capricieuse, regrette le DBV.

Les trieurs à façon se positionnent

« En ces temps difficiles » qui menacent les céréaliers, les professionnels de la semence de ferme relèvent « deux bonnes nouvelles », indiquent-ils dans un communiqué le 2 août. « Par solidarité avec les agriculteurs », les tarifs des semences n'augmenteront pas, affirme Sylvain Ducroquet, président du syndicat des trieurs à façon français (Staff).

Les PMG (poids de mille grains) étant faibles, « le poids des doses de semences à l'hectare est donc réduit ».

La logique arithmétique conduira ainsi à une «facture de la semence de ferme […] moins lourde cette année» poursuit Sylvain Ducroquet.

Par ailleurs, le Staff indique qu'« en dépit des conditions défavorables, la vitalité des graines n'est pas affectée, comme également la teneur en protéines des grains qui est très largement au dessus des moyennes habituelles ».

Source : Agra