C’est après presque dix ans à la tête de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes que Michel Joux a passé la main ce lundi 7 avril. Après son élection à la présidence de la chambre régionale d’agriculture le 13 mars dernier, l’éleveur ovin aindinois a, en effet, décidé de se consacrer à ses missions consulaires. Ce passage de près d’une décennie a été salué par son premier vice-président, Bernard Mogenet : « Michel a été le premier président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Il a su en être l’animateur et a su porter la voix de notre réseau pour mettre le syndicalisme à la bonne place dans les négociations commerciales ». David Chauve, alors secrétaire général, a également tenu à rendre hommage à Michel Joux le qualifiant de « bâtisseur, aux côtés de Gilbert Guignand (ancien président de la chambre régionale d’agriculture. NDLR), du rapprochement entre nos deux anciennes régions. Ce rapprochement a enrichi tout le monde et a fait grandir notre région. Michel est un homme fédérateur et je peux affirmer sans inquiétude qu’il prendra le relais à la chambre d’agriculture en conservant un lien très étroit avec le syndicalisme ». Après cet hommage appuyé, David Chauve a proposé sa candidature à la présidence de la fédération. Seul candidat en lice, l’éleveur laitier à Ambert a été élu à l’unanimité.

Travail en équipe

Après les remerciements d’usage, le nouveau président a présenté sa feuille de route. « Nous sortons d’une élection aux chambres d’agriculture qui a marqué tout le monde. Il est certain qu’il y a un sujet autour de notre réseau et que nous devons retravailler des choses. Nous sommes un syndicalisme économique au service de femmes et d’hommes passionnés et dont la vocation première est de nourrir nos concitoyens. Notre mobilisation a permis de faire bouger les lignes, mais il reste encore beaucoup de choses à traduire dans les faits sur le terrain », a souligné David Chauve. Parmi les chantiers, le nouveau président a notamment évoqué les travaux de simplification. Concernant les dossiers à venir, la nouvelle tête de réseau a affirmé que la région Auvergne-Rhône-Alpes devait avoir « une position forte » pour la construction de la future politique agricole commune (Pac). « Nous devons poser des jalons », a-t-il souligné. Dans sa mission, David Chauve sera épaulé par une équipe en partie renouvelée. Ainsi, Jean-Luc Perrin, éleveur laitier et allaitant dans la Loire, est le nouveau secrétaire général de la FRSEA. « Au sein de la FRSEA, nous fonctionnons en équipe. Il faut que chacun porte des dossiers. Aujourd’hui, après les élections chambres d’agriculture (ECA) que nous venons de connaître, nous devons réarmer notre réseau de manière à préparer les prochaines échéances qui sont le renouvellement des mandats dans les FDSEA et les ECA dans six ans. Il faut que les agriculteurs soient de véritables ambassadeurs de notre réseau. »

Le département est la base

Une volonté qui s’inscrit pleinement dans le chantier de transformation lancée par la FNSEA l’an dernier et présenté lors du dernier congrès qui s’est tenu à Grenoble (Isère) fin mars. Une transformation nécessaire pour réaffirmer selon Patrick Bénézit, deuxième vice-président de la FNSEA et membre du bureau de la FRSEA, le rôle central de l’échelon départemental. « Les FDSEA sont la base de la pyramide. Elles sont indispensables pour faire fonctionner notre réseau. Nous devons le redynamiser. » Quand Yannick Fialip, membre du bureau de la FRSEA également, a rappelé que le réseau FNSEA était avant un syndicat de personnes.

Marie-Cécile Seigle-Buyat