Foodwatch France, ONG spécialisée sur les questions alimentaires, et plusieurs parents ont déposé une plainte mercredi 14 février au pôle santé publique du parquet de Paris.

Ils portent plainte contre X « afin d'établir les responsabilités de tous les acteurs impliqués : Lactalis, la grande distribution, les autorités publiques et les laboratoires », considérant que « tous les responsables se refilent le bébé depuis décembre » et que « le scandale reste teinté d'opacité ».

La plainte porte sur 12 infractions telles que : mise sur le marché d'un produit préjudiciable à la santé et inexécution des procédures de retrait ou rappel, tromperie aggravée, mise en danger d'autrui, défaut de transmission des données aux laboratoires, atteinte involontaire à la l'intégrité de la personne, etc.

L'Assenblée nationale aussi

L'Assemblée nationale n'est pas en reste : la Commission des affaires économiques da voté le 14 février pour la création d'une commission d'enquête « chargée de tirer les enseignements de l'affaire Lactalis et d'étudier à cet effet les dysfonctionnements des systèmes de contrôle et d'information, de la production à la distribution et l'effectivité des décisions publiques ».

Selon Roland Lescure (REM), président de la Commission des affaires économiques, cette résolution sera présentée à la Conférence des présidents, le 20 février.

Toute la difficulté pour certains députés sera de ne pas « faire un procès de l'entreprise Lactalis » car elle reste l'un des fleurons de l'agroalimentaire français. « Il s'agira de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain », ont-ils expliqué, notamment dans le contexte où une enquête judiciaire se tient en parallèle.

Des représentants de consommateurs seront auditionnés par la Commission des affaires économiques et la Commission des affaires sociales le mercredi 21 Février à 10h30. Celle-ci est ouverte au public. Pour y assister, envoyez un mail ou  visionnez-la en direct.

source : Agrafil