Des effectifs de femelles en hausse

La grivette a inversé la tendance en 2013. Alors qu'en 2012, les effectifs femelles avaient baissé passant de 7 045 brebis et agnelles en 2011 à 6 519 un an après, en 2013 ils sont en augmentation du fait de nouvelles adhésions à la section grivette de races ovines des massifs sélections qui tenait son assemblée générale mardi 13 mai à La Tour-de-Salvagny (69). En 2013, 6 780 femelles étaient recensées. Toutefois, la moyenne des troupeaux est en légère diminution avec 226 brebis par élevage. La Loire reste toujours en tête avec 50 % des effectifs brebis, suivie de près par le Rhône qui comptabilise plus de 20 % des femelles de grivette sélection. Le reste des effectifs se répartit entre les départements de l'Isère, l'Ardèche, l'Aude, la Côte-d'Or, la Saône-et-Loire et la Charente. Le haras de béliers de race grivette est aussi en augmentation. En 2013, 103 béliers actifs étaient recensés. Par ailleurs, la progression en termes de résistance à la tremblante se poursuit. En effet, depuis 2011, tous les béliers rentrés en centre d'élevage sont ARR/ARR. Au 1er janvier, la section comptait 30 adhérents, dont 19 sélectionneurs qui détiennent 75 % des brebis et 11 multiplicateurs.
De bons résultats techniques
En termes de résultats techniques les voyants sont au vert. Globalement, ils se maintiennent. « Comme chaque année, ces chiffres mettent en évidence le potentiel de production très élevé de la race grivette mais aussi les écarts importants entre les élevages. Ils peuvent être liés à des niveaux génétiques différents, mais aussi et surtout à des conditions d'élevage qui ne permettent pas toujours l'expression du potentiel génétique », explique Michel Pocachard, animateur de la section grivette. Par ailleurs, le taux de renouvellement en race pure est de 22 % en moyenne. Toutefois, pour 7 élevages, il reste insuffisant.
La qualité génétique des agnelles conservées est à la baisse. Cette diminution s?explique en partie par le fait que les agnelles ne sont pas inscrites chez les multiplicateurs et ne peuvent donc pas être qualifiées en mère à bélier. « Il faut rester très attentif sur le tri des agnelles et sur le choix des brebis lors de la mise en lutte en paternité, car c'est l'avenir génétique du troupeau et de la race qui en dépend. »
Une demande supérieure à l'offre
Sur le plan commercial, le président Marc Touplin ne déplore qu'une seule chose : « La demande est toujours supérieure à l'offre disponible. Trouver des sélectionneurs n'est pas une tâche forcément aisée. » En effet, comme en 2012, en 2013 l'offre en agnelles de race pure ou F1 a été très inférieure à la demande. L'an dernier, 1 527 agnelles ont été attestées contre 1 715 en 2012, soit une baisse de 11 %. Globalement, même si ce critère a baissé en 2013, toutes les agnelles produites ont été diffusées, ce qui traduit une offre trop faible.
Marie-Cécile Chevrier
Pour aller plus loin : Les index, un atout pour les éleveurs.