Des vaccins contre la FCO-1 sont commandés
L’exécutif a annoncé la commande de vaccins contre la fièvre catarrhale ovine de sérotype 1 (FCO-1). Les professionnels réclamaient la vaccination contre cette maladie présente en Espagne depuis septembre 2024, mais absente de l’Hexagone.
« Le gouvernement a réservé, en commande groupée et dans un marché en tension, des doses de vaccins pour la FCO-8 et la FCO-1 », a annoncé Agnès Pannier-Runacher devant les députés le 11 mars. La ministre de la Transition écologique répondait à la place d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, lors d’une séance de questions au gouvernement. Absent de l’Hexagone, le sérotype 1 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) est apparu en Espagne en septembre 2024. Interrogé lors du Salon de l’agriculture, le réseau GDS France (groupements de défense sanitaire) réclamait une vaccination contre la FCO-1 dans une « bande tampon » le long des Pyrénées. Le but étant de protéger les élevages avant la période de reprise d’activité des moucherons Culicoïdes, vecteurs de la FCO, vers la fin du printemps. Agnès Pannier-Runacher n’a pas précisé qui, de l’État ou des éleveurs, paiera ces doses. Interrogé par Agra Presse, le ministère de l’Agriculture n’avait pas répondu à l’heure où ces lignes sont écrites. Le sérotype 1 étant absent du territoire français (exotique), la vaccination devrait logiquement être à la charge de l’État, comme cela a été le cas pour le sérotype 3, apparu en août 2024. « La règle générale en France, c’est que, quand une maladie est émergente, on prend en charge la vaccination pour inciter. Ensuite, c’est au tour de la filière de prendre en charge », rappelait Marc Fesneau en août 2024. Un principe « posé avec la filière il y a quinze ans », selon celui qui était alors ministre de l’Agriculture.
Nouvelle commande pour la FCO-8
Quant au sérotype 8, présent en France depuis 2015, il a causé plus de 16 000 foyers entre le 1er juin 2024 et le 6 mars 2025, principalement dans la moitié Sud du pays. Il s’agit d’une nouvelle souche de FCO-8, plus virulente et apparue à l’été 2023. Quant au sérotype 3, après les Pays Bas à l’automne 2023, il a touché la France en août 2024. Depuis son apparition dans l’Hexagone, il est responsable de plus de 10 000 foyers, surtout dans le Nord et l’Est. Il a fait l’objet d’une campagne de vaccination publique, pour laquelle l’État a commandé 13,7 millions de doses (pour un coût global de 38 M€). En février, ce sérotype a été classé comme endémique. Enfin, la FCO-12 inquiète également la profession : apparue en octobre 2024 sur le Vieux continent, elle a provoqué une dizaine de cas aux Pays Bas. Aucun vaccin n’existe contre ce sérotype.
