Deux conditions pour la levée des blocages d'abattoirs

Obtenir la reconnaissance par les industriels et les GMS des difficultés économiques actuelles subies par les éleveurs et une revalorisation des cours sont les deux conditions pour la levée des blocages d'abattoirs, selon Xavier Beulin. Le président de la FNSEA s'est déplacé sur le site de Vitry-le-François (groupe Bigard), le 16 juin, pour soutenir le mouvement des éleveurs. « C'est une opération difficile. Il y a une vraie détermination. Les gars sont exaspérés. [...] Les niveaux d'endettement sont colossaux », affirme-t-il. Il aborde la nécessité d'un « travail structurel » au sein de la filière. « Cela suppose aussi que la distribution sache aussi ce qu'elle veut ! », estime-t-il. Il aborde aussi la question de l'export « où les opérateurs français se font concurrence entre eux au lieu de créer des partenariats », de l'adaptation de l'offre à la demande et de la nécessité de revaloriser les cours des vaches de réforme laitières afin de tirer les prix vers le haut. Il prévient déjà que le mouvement pourrait se prolonger si la réunion du 17 juin au ministère ne donne rien, redoutant des « actions sporadiques non encadrées ». Les JA se sont également joints au mouvement des éleveurs qui bloquent aujourd'hui 17 abattoirs sur toute la France.