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Qualité de l'air

Episode de pollution : levez le pied!

Débuté le 3 décembre, l'épisode de pollution aux particules PM10 se poursuit en ce début de semaine. La qualité de l'air est donc mauvaise dans nombre d'agglomérations. D'où la nécessité de prendre certaines précautions.
Episode de pollution : levez le pied!

Dès hier, avec la reprise des activités et des conditions météorologiques défavorables à la dispersion des polluants, les concentrations de poussières étaient en hausse, tout particulièrement sur Lyon et Passy où l'indice de la qualité de l'air a atteint 9 sur une échelle qui va jusqu'à 10. La cartographie indique que la qualité de l'air est mauvaise, voire très mauvaise, en Isère, et notamment à Grenoble, Bourgoin-Jallieu, Vienne et Roussillon. Elle est moyenne à médiocre dans les autres agglomérations. En raison de conditions anticycloniques favorables à l'accumulation de poussières dans l'atmosphère, la qualité de l'air devrait continuer de se dégrader. Dans les jours prochains, les indices devraient être compris entre 7 et 9 sur la plupart des agglomérations surveillées. Le dispositif d'alerte est activé au niveau d'alerte pour le bassin lyonnais Nord Isère. Il est maintenu au niveau d'information pour le bassin grenoblois et la vallée du Rhône. Demain, mercredi 11 décembre, le vent du sud de faible intensité annoncé par Météo-France pourrait limiter la hausse des concentrations à l'ouest de la région.

Indices de la qualité de l'air mardi 10 décembre.

Limiter l'usage des moteurs thermiques

Rappelons que, lorsque le seuil d'alerte est atteint, les autorités peuvent décider de mesures restrictives sur le trafic automobile ou les activités industrielles. Si ce n'est pas le cas, il est cependant vivement recommandé de «limiter l'usage des véhicules automobiles et de tous les autres engins à moteur thermique», et de respecter une vitesse inférieure de 20km/heure par rapport à la vitesse maxiamle autorisée. La préfecture rappelle que les usagers de la route doivent privilégier les modes de déplacement non polluants pour les trajets courts (marche, vélo...) et, pour les trajets plus longs, de pratiquer le co-voiturage si possible ou d'utiliser les transports en commun. Elle recommande également de «reporter la mise en service et l'utilisation des appareils individuels de chauffage et de cuisson utilisant des combustibles solides (bois, charbon, charbon de bois...).

Précautions

Selon le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF), un épisode de pollution ne justifie pas des mesures de confinement. Il convient donc de ne pas modifier les pratiques habituelles d'aération et de ventilation es locaux et des habitations. En revanche, les personnes souffrant d'une pathologie chronique, les asthmatiques, les insuffisants respiratoires ou cardiaques sont invités à respecter rigoureusement leur traitement de fond, à être vigilants par rapport à toute aggravation de leur état et à ne pas hésiter à consulter leur médecin.

Rappelons enfin que le Centre de recherche internationale sur le cancer (agence de l'OMS) vient de classer la pollution de l'air extérieur comme cancérogène pour l'homme, estimant même qu'elle représentait « l'une des premières causes environnementales de décès par cancer ».

MB