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Sanitaire

Évolution des mesures de prévention de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en Isère.

Un cas de virus de sérotype 4 ayant été détecté mercredi en Haute-Savoie, le département de l'Isère entre dans la zone de surveillance pour le virus de sérotype 4. Un certain nombre de mesures sont mises en place en matière de mouvements d'animaux (communiqué).
Évolution des mesures de prévention de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en Isère.

L'Isère était jusqu'à présent, comme 98 % des départements métropolitains, en zone réglementée pour le virus de sérotype 8.

Avec la mise en évidence mercredi dernier d'un cas lié au virus de sérotype 4 en Haute-Savoie, le département entre dorénavant dans la zone de surveillance pour le virus de sérotype 4.

La fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée maladie de la langue bleue (bluetongue), est une maladie virale, transmise uniquement par des insectes piqueurs (moucherons).

24 virus différents sont répertoriés dans le monde, ils sont appelés sérotypes et sont numérotés de 1 à 24.

Les espèces sensibles à la FCO sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages.

Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et elle n'a aucune incidence sur la qualité des viandes et du lait.

 

Conformément à la réglementation européenne, un périmètre de restriction, ainsi qu'une zone de protection et de surveillance, ont été mis en place respectivement dans des rayons de 20, 100 et 150 km autour du foyer de Haute-Savoie par arrêté du ministre en charge de l'Agriculture.

Les départements de l'Ain, du Doubs, du Jura, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en zone de protection où une vaccination contre le virus de sérotype 4 est rendue obligatoire en sus des mesures déjà applicables à la zone de surveillance (cf. infra).

 

Limitation du mouvement des animaux

Les départements des Hautes-Alpes, de la Côte-d'Or, de l'Isère, du Rhône, de la Haute-Saône, de la Saône-et-Loire et du Territoire de Belfort sont placés en zone de surveillance.

Ce zonage qui vise à contenir l'évolution de la maladie entraîne dans la zone de surveillance, et donc en Isère, la mise en place des mesures suivantes :

- limitation des mouvements des animaux sensibles à la FCO et de leurs semences, ovules et embryons à la zone de surveillance. Les animaux peuvent circuler au sein de cette zone, mais ne peuvent pas en sortir sauf pour les exportations vers l'Italie et l'Espagne ou pour leur abattage (voir conditions ci-après) ;

- les ruminants d'Isère peuvent être acheminés à destination d'un abattoir hors zone de surveillance, à condition que le transport soit direct, sans rupture de charge, dans un moyen de transport désinsectisé, que l'abattage soit réalisé sous 24 heures et que les bouveries des abattoirs soient désinsectisées. Les ruminants en provenance de la zone de protection peuvent être abattus en Isère sous les mêmes conditions ;

- les exportations vers l'Italie sont maintenues vers les zones réglementées d'Italie où le virus de sérotype 4 est endémique (liste détaillée des territoires :  ici ) et à condition que le moyen de transport soit désinsectisé ;

- les exportations vers l'Espagne sont maintenues selon les conditions définies dans l'accord bilatéral franco-espagnol établi pour le virus de sérotype 8 ;

- les véhicules utilisés pour le transport des animaux traversant la zone de surveillance doivent être désinsectisés ;

- interdiction de présenter des animaux sensibles à la FCO sur les foires et marchés ;

- surveillance renforcée des élevages de ruminants par les vétérinaires.

 

Des dérogations sont possibles. Tout renseignement peut être obtenu auprès de :

- la direction départementale de la protection des populations de l'Isère – service santé et protection animale ddpp-spae@isere.gouv.fr - Tél 04 56 59 49 89

- du groupement de défense sanitaire de l'Isère (info@gds38.asso.fr et www.frgdsra.fr - Tel 09 74 50 85 85).

Un comité local de suivi de la FCO regroupant les professionnels de l'élevage se tient ce vendredi 10 novembre à la direction départementale de la protection des populations afin d'évaluer l'impact des mesures de gestion et de les adapter à notre territoire.