Elle voulait proposer un spectacle différent. C'est ainsi que la société Arena (qui produit plusieurs cirques, dont le cirque Medrano, ndlr) a eu l'idée de créer le Cirque sur l'eau. C'était il y a cinq ans. « Nous avons voulu apporter une originalité à la tradition du cirque, mettre en scène un décor aquatique avec des jets d'eau et des jeux de lumière d'un genre nouveau. Renouvelé chaque année, notre spectacle est unique », assure avec enthousiasme, Eva Cozzi, de la société toulousaine Arena. Au cours du spectacle d'une durée de deux heures et quart, une vingtaine d'artistes de 14 nationalités (pour cette édition, certains viennent du Vietnam et du Kazakhstan) investissent une piste originale, composée d'un bassin et de jets d'eau. 60 000 litres sont nécessaires pour assurer un spectacle, au sein duquel les otaries remplacent les lions. « La représentation que nous proposons interpelle le public, car nous choisissons toujours des numéros nouveaux et différents », précise Radu Nepotu, directeur du Cirque sur l'eau. « Au programme : équilibristes, acrobates, magiciens et jongleurs primés par les plus grands festivals ». La mise en œuvre de ce spectacle est aussi technique : 30 semi-remorques, huit pompes de 500 chevaux, plus de deux kilomètres de tuyaux, trois kilomètres de câbles, 200 projecteurs et 60 techniciens et artistes sont nécessaires à la réalisation de ce spectacle à découvrir en famille.

Se changer les idées

En cette période troublée, la sécurité mise en place autour des représentations est renforcée. Si les spectacles destinés aux groupes d'enfants ont connu une baisse de fréquentation, le chapiteau fait à nouveau le plein. Quant aux familles, elles n'ont pas cessé de venir. « A l'approche des fêtes de fin d'année, nous craignions une diminution du nombre de spectacteurs. Cela n'a pas été le cas. Nous avons au contraire ressenti un besoin de s'évader par rapport à cette tension, de se changer les idées », analyse Eva Cozzi.

Isabelle Brenguier