Fertiliser ses grandes cultures en jouant sur la rotation

En matière de fertilisation, le cahier des charges de l'AB précise que l'objectif n'est pas forcément de fertiliser ses cultures, mais de « préserver et développer la vie et la fertilité naturelle des sols, leur stabilité et leur biodiversité ». Dans les premiers temps, cela ne va pas de soi. Nicolas Blachot, céréaliculteur bio dans le Sud Grésivaudan, explique : « Les premières années, j'avais des sols qui ne fonctionnaient pas. Il n'y avait plus grand chose de vivant dans le sol. Dans ce cas, faut pas s'affoler : faire revivre le sol, ça prend au moins 10 ans. »
Les techniques existent, encore faut-il en comprendre le fonctionnement de façon à « nourrir le sol pour nourrir la plante ». Voici les trois piliers de la fertilisation en AB :
1- Introduire dans la rotation des cultures de légumineuses et d’engrais verts.
2- incorporer dans le sol des matières organiques d’origine végétale (résidus de cultures, pailles, composts,...) et/ou animale (fumier, lisier, purin, fientes, de préférence compostés).
3- Compléter par l’apport d’engrais organiques (broyat de corne, farine d'os, farine de plume, guano…) «pouvant intervenir exceptionnellement».
Consulter la fiche technique de la fertilisation en grandes cultures biologiques