Fièvre charbonneuse : un bilan provisoire pointe les conditions climatiques

Selon un bilan provisoire de l'Anses publié le 22 août sur la plateforme d'épidémiosurveillance Esa, le seul facteur commun entre la vingtaine de foyers de fièvre charbonneuse identifiés cet été dans les Hautes-Alpes, réside « dans les conditions climatiques très favorables à la remontée de spores de Bacillus anthracis (la bactérie responsable de la fièvre charbonneuse) et leur ingestion par les animaux ».
Les conditions ont été les suivantes : automne 2017 très sec, suivi de fortes précipitations au printemps 2018 puis une sécheresse précédant l'apparition des cas.
Pour les experts dépêchés sur place, « aucun autre facteur commun n'a été mis en évidence susceptible d'expliquer l'ensemble des foyers. Il s'agit donc de plusieurs cas indépendants ».
L'Anses précise qu'il s'agit d'un bilan provisoire, « les lieux impactés étant pour certains d'entre eux des estives avec accès difficile aux animaux et une surveillance non régulière. »
Pour l'agence, cet épisode « s'inscrit dans un schéma classique de réapparition de l'infection ».
Et de rappeler qu'en France, des cas de fièvre charbonneuse sont ainsi régulièrement détectés (de 0 à 5 par an).
Ce fut le cas récemment en Moselle en 2016, ou en Franche-Comté en 2008.