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SANITAIRE

GDS France propose une vaccination préventive contre la FCO-1

Les groupements de défense sanitaire (GDS) s’inquiètent d’un manque d’anticipation face au sérotype 1 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), apparu en Espagne en septembre 2024.

GDS France propose une vaccination préventive contre la FCO-1
Concernant les sérotypes déjà présents en France (3, 4 et 8), de nombreux éleveurs ont vacciné cet hiver. ©Réussir

Alors que la reprise de l’activité des moucherons Culicoïdes, vecteurs de la fièvre catarrhale ovine (FCO), intervient généralement au printemps, les groupements de défense sanitaire (GDS France) alertent sur un manque d’anticipation, notamment en termes de vaccins. Par exemple, sur le sérotype 1 de la FCO, variant exotique récemment apparu en Espagne, « on ne voit rien se préparer », s’inquiète la directrice Kristel Gache. « On pourrait imaginer de vacciner contre la FCO-1 dans une zone tampon le long des Pyrénées », suggère le président Christophe Moulin. Une décision qui viserait à « gagner du temps pour fabriquer des vaccins pour l’ensemble du territoire, évaluer l’impact clinique de la maladie et faire passer aux éleveurs des messages de prévention et de surveillance ». En l’absence d’anticipation, le risque est de voir se répéter le scénario de l’été 2024, qui avait vu le sérotype 3 arriver en France avant de se propager rapidement. Quelques mois plus tard, la France déplore plus de 10 000 foyers, selon le dernier bilan au 20 février, et le sérotype 3 a récemment été déclaré endémique.

Effectuer des précommandes 

Parmi les 36 sérotypes de la FCO, 24 sont transmis par les moucherons. Ces derniers mois ont été marqués par l’apparition de plusieurs d’entre eux en Europe : le n° 3 aux Pays Bas en septembre 2023, le n° 1 en Espagne en septembre 2024, le n° 12 en Hollande en octobre 2024 puis au Royaume-Uni début février. Et les sérotypes déjà présents n’ont pas fini de faire parler d’eux. Présente dans l’Hexagone depuis 2006, la FCO-8 connaît une forte recrudescence depuis l’apparition, à l’été 2023, d’une nouvelle souche plus virulente dans le Massif central. Au 20 février, elle avait provoqué plus de 16 000 foyers. Concernant les sérotypes déjà présents en France (3, 4 et 8), de nombreux éleveurs ont vacciné cet hiver, rapporte Emmanuel Garin, vétérinaire conseil à GDS France. « Nos messages ont porté », se félicite-t-il. Constatant une prolifération de discours antivax, le réseau a mené une campagne de communication en fin d’année 2024 avec le SNGTV (groupements techniques vétérinaires). L’objectif est « qu’aucun animal ne sorte à l’herbe sans avoir été vacciné », affirme Christophe Moulin, président de GDS France. Désormais, les GDS conseillent aux professionnels souhaitant vacciner « d’effectuer des précommandes auprès de leur vétérinaire », indique Emmanuel Garin, en raison de « temps de livraison longs et de ruptures ponctuelles ».

Y.G