Horsch : semis direct et matériels hybrides

Schwandorf en Bavière, le 18 juillet dernier, le constructeur allemand d'outils de travail du sol, de semis et de pulvérisation Horsch organisait le « Presse tag » en invitant plus d'une cinquantaine de journalistes de la presse agricole des principaux pays européens, en repoussant même les frontières jusqu'en Ukraine. « Les innovations présentées aujourd'hui font rentrer Horsch dans l'ère de l'agriculture hybride », disait en substance Michael Horsch, président de Horsch Maschinen GmbH, en poursuivant : « La santé des sols était déjà l'une des principales préoccupations de notre famille lorsqu'elle s'est installée en agriculture. Elle se retrouve dans l'ADN de l'entreprise et de son histoire. Il nous paraît aujourd'hui nécessaire de nous préoccuper également de la santé des hommes... »
Des outils de travail simplifié
Depuis 1980, l'entreprise Horsch a investi le « non labour » en proposant des outils de travail du sol et de semis adaptés à cette démarche. Le constructeur a su concevoir des matériels adaptés à chaque pays et à chaque exploitation en combinant ses techniques de disques mulching ou de travail plus profond avec dents et l'adjonction de semoirs, en céréales comme en maïs.
Le Pronto fait référence en semoir direct depuis son introduction en 2003. En un seul passage avec son train de disques avant, il prépare, rappuie, sème et plombe. Avec aussi la possibilité de semer plusieurs espèces et d'apporter de l'engrais grâce à ses trémies multiples.
Le Maesto en maïs fonctionne selon le même principe. Horsch est à peu près présent dans tous les pays du monde à travers différentes filiales : Ukraine, Canada, Usa, Brésil, Australie... Pour le seul marché français, le volume de ses ventes a atteint en 2018, 70M d'euros pour environ 800 machines vendues, travail du sol, semoirs ou pulvérisateurs confondus.
Avec sa nouvelle gamme de matériels hybrides de travail du sol comme le Cura ST, le Finer LT ou encore le Transformer VF, le constructeur réaffirme son positionnement dans des matériels de troisième voie entre un travail du sol léger ou plus lourd. Ils trouveront leur place aussi bien dans un itinéraire conventionnel que bio. Le constructeur présentait aussi une toute dernière bineuse de 12 mètres avec guidage par caméra. En parallèle à cette bineuse qui va très près du rang, le bureau d'étude Horsch travaille sur l'idée d'un pulvérisateur qui ne désherberait qu'au pied du rang sur quelques centimètres, là où la dent de bineuse n'aurait pas pu aller. Ce sera un moyen de diminuer les quantités d'herbicide à l'hectare et c'est à tout le moins la définition de la dernière gamme de matériels dits « hybrids ».
Roland Saint Thomas