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Réactions chimiques

Impliquée mais pas coupable

Impliquée mais pas coupable

A la suite de la publication d'un article dans nos pages la semaine dernière réfutant la mise en avant un peu rapide dans les médias de la responsabilité de l'agriculture régionale dans le pic de pollution important que nous avons connu il y a quinze jours, Air Rhône-Alpes tient à apporter des précisions à la fois sur sa mission et sur les phénomènes chimiques qui se sont passés, impliquant le secteur agricole bien malgré lui. Une carte des origines des polluants à l'échelle européenne est également consultable sur notre site internet. 

Air Rhône-Alpes affirme donc « n'avoir jamais prétendu être spécialiste des pratiques agricoles, mais de la pollution atmosphérique, et à ce titre gère un ensemble d'outils d'inventaires d'émissions, de métrologie et de modélisation. Les taux de particules fines observées du 7 au 16 mars sur plus du tiers de la France n'étaient pas d'origine carbonée comme les particules directement issues de combustion de combustibles fossiles ou carburants, mais résultaient de réactions chimiques engageant de l'ammoniac (à 90% d'origine agricole dans les inventaires français) et les oxydes d'azote (pour 2/3 d'origine automobile). Ces épisodes se répètent régulièrement au printemps sur de vastes territoires. Le mécanisme en est aujourd'hui bien connu. Cette origine a d'ailleurs été citée par le ministre de l'Environnement dans sa conférence de presse du 11 mars, comme dans un communiqué de presse du ministère de l'agriculture du 15 mars et est attestée par des travaux nationaux et européens, notamment réalisés par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air et l'ADEME. Air Rhône-Alpes ne cherche aucunement à culpabiliser, mais son rôle est d'amener des éléments factuels pour que des solutions soient trouvées afin de retrouver un air dans le standard européen pour les rhônalpins. »