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Orages

Importants dégâts dans le Grésivaudan

Du Versoud à Pontcharra, les cultures et les bâtiments ont fortement souffert de l'épisode orageux qui s'est abattu dans la vallée lundi soir.
Importants dégâts dans le Grésivaudan

Cette fois-ci, c'est la partie haute du Grésivaudan qui a été fortement touchée par l'orage qui s'est déchaîné lundi 1er juillet entre 20 heures et 21h30. 

Toutes les cultures depuis Le Versoud jusqu'à Pontcharra ont souffert de ce nouvel épisode orageux. Les secteurs les plus mis à mal sont situés dans un rayon allant de Crolles à Sainte-Marie-d'Alloix et au Touvet en passant par Tencin et Le Cheylas, de part et d'autre de la vallée. Les habitants de Sainte-Marie-d'Alloix, à l'épicentre du phénomène météo, parlent de « mini tornade ». Toits envolés, arbres couchés, électricité coupée : la situation dans le secteur était très préoccupante après le passage de l'orage.

A la ferme des Echelles, à Crolles, ce sont 20 ha de maïs qui ont été complètement couchés. « C'est une catastrophe », constate Clément Drevet, associé du Gaec. « Une partie ne se relèvera pas, même les petits ont versé », ajoute-t-il. La plupart des maïs étaient à une semaine de la floraison.

 

Maïs entièrement couchés à Crolles.              Maïs couchés à Crolles.                      

 

L'éleveur est aussi allé constater les dégâts sur le plateau des Petites roches où les arbres ont arraché les clôtures des parcs en tombant. La ferme fait pâturer 120 bovins, génisses laitières et vaches allaitantes sur le plateau. « J'espère que les bêtes ne sont pas parties », déclare Clément Drevet en faisant le tour des parcs.

Noyers à terre

« C'est impressionnant de voir tous ces noyers à terre », observe Patricia Brunet-Manquat, associée du Gaec Verger des Iles au Cheylas. La moitié des arbres du verger de noyers situé en face de l'exploitation est à terre. « Quant aux maïs, ils sont tous au sol. Certains sont cassés et ne se relèveront pas », poursuit-elle. L'exploitation compte 70 ha de cultures dont 50 ha de maïs dévastés. « Les fruitiers ont bien résisté car ils ont moins de prise au vent que les noyers », ajoute encore Patricia Brunet-Manquat. L'orage a aussi couché les maïs au Versoud selon plusieurs témoignages d'agriculteurs.

En début de semaine, les exploitants de la vallée du Grésivaudan dressaient le bilan de cet épisode orageux intense en parant au plus pressé : réparation des toits des batîments endommagés, relevage des clôtures, en espérant que les maïs puissent se redresser.

Toitures arrachées

L'orage de lundi soir a également causé des dégâts dans les Terres froides ou il est tombé 12 mm d'eau en 10 minutes.

A Bizonnes, c'est le toit d'un bâtiment d'élevage qui s'est envolé vers 21h pour retomber sur le bâtiment voisin. Les 70 veaux de boucherie qui y étaient abrités ont été relogés. L'exploitation a vu aussi ses maïs couchés. A quinze jours de la fleur, l'agriculteur a espoir de les voir repartir. Arbres arrachés, tuiles envolées et électricité coupée : le secteur panse ses plaies lui aussi.

Un peu plus au Sud, vers Charnècles, Réaumont, Moirans et Voiron, c'est la double peine pour ceux qui avaient déjà eu à subir les orages du mi-juin. Mais il semble que la grêle a été évitée. C'est surtout les rafales de vent, à plus de 100 km/h, qui ont une fois de plus arraché les noyers.

« C'est pire que le 15 juin », déclare Marie-Claire Tirard-Gatel de la ferme du Grand chemin, une exploitation en maraîchage et arboriculture à Charnècles. « Toutes les serres sont parties à nouveau, constate-t-elle. Il y a beaucoup de chemins communaux et ruraux fermés ce matin et des agriculteurs avec leurs tronçonneuses de partout pour déblayer ! » La productrice, qui avait juste terminé de rattacher 300 pieds de tomates, mais aussi les aubergines et les poivrons, doit « à nouveau tout recommencer » et se demande  « quand tout cela va-t-il s'arrêter ? »  

Le Nord du département, et plus particulièrement les secteurs de Vienne et le Péage-de-Roussillon n'ont pas été épargnés non plus.

Isabelle Doucet