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Incertitude sur le marché du lait en Europe

Incertitude sur le marché du lait en Europe

Gérard You, chef du service économie des filières à l'Institut de l'élevage (Idele), a réaffirmé la forte incertitude qui court sur les marchés du lait en Europe et dans le monde, le 3 juin. « Nous sommes dans une logique de reprise de la production et de reprise des échanges mondiaux. Mais il reste une grande incertitude sur l'équilibre des marchés », a-t-il déclaré lors de la conférence sur les marchés mondiaux du lait en 2015, à Paris, organisée par l'Idele. De nombreuses interrogations subsistent et risquent de faire varier encore beaucoup cet équilibre entre offre et demande : apparition d'El Nino, poursuite de l'embargo russe, dynamisme des pays émergents, etc. Sur l'année 2015, il constate une orientation baissière des prix du fait d'un surplus de production fin 2014.  « Aujourd'hui, il est sûr que de petites variations de l'offre et/ou de la demande ont un grand effet prix », estime-t-il. Il précise également que  « la grande inconnue sur ce marché, c'est la connaissance des stocks dans chaque pays ». En 2014, près de 5 millions de tonnes équivalent lait ont été stockées dans les entreprises européennes sous forme de poudre. Seul un tiers de la collecte supplémentaire de l'Europe, au second semestre 2014, a été finalement exporté.

 

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La consommation chinoise va continuer de progresser mais moins vite

La croissance de la consommation chinoise de lait n'est pas sur une tendance exponentielle, a expliqué Jean-Marc Chaumet, spécialiste de la Chine au pôle économie de l'Institut de l'élevage, le 3 juin lors d'une conférence sur les marchés mondiaux du lait. A l'avenir, cette croissance devrait perdurer sous l'effet de la « croissance économique » et de « l'urbanisation », mais moins vite que sur la dernière décennie ; elle a été multipliée par trois depuis les années 2000. Par ailleurs, les importations chinoises de produits laitiers seront marquées par une « très forte volatilité », a-t-il expliqué ; elles sont notamment très dépendantes de la production chinoise qui a connu un coup d'arrêt depuis la crise de la mélamine en 2008.
Source : Agrafil