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Statut du loup

« Je vais porter ce sujet au niveau européen » (Didier Guillaume)

« Je vais porter ce sujet au niveau européen » (Didier Guillaume)

Lors de son audition devant les députés de la commission des affaires économiques le 21 novembre, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume a exprimé son souhait de faire évoluer le statut du loup. « Je suis décidé à évoquer le sujet au niveau européen. Soit il y a possibilité de bouger la directive habitats (directive UE habitats faune flore, ndlr), davantage que la convention de Berne d'ailleurs (convention sur la conservation de la vie sauvage, ndlr), soit on y arrive pas », a-t-il déclaré face aux sénateurs.

Le prochain comité permanent de la Convention de Berne se tiendra du 27 au 30 novembre. Dans une lettre diffusée le 22 novembre, le syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, APCA, FNB, FNO) demande à Édouard Philippe « d'appuyer la révision du statut du loup », tout comme la Confédération paysanne dans un autre communiqué. Mais selon la Confédération paysanne, « le représentant de la France au comité permanent ne soutient pas la demande de révision de la Convention de Berne à propos du loup. Encore une fois, c'est la position du ministère de la Transition écologique, qui préfère voir des prédateurs dans les campagnes plutôt que des paysans et paysannes, qui l'a emporté ».

Pour la Fédération nationale de défense du pastoralisme, « non seulement la France s'opposera au changement de statut des loups, espèce non menacée aujourd'hui en Europe*, mais c'est même un chargé d mission du ministère de la Transition écologique qui va décider à lui seul de perpétuer les souffrances des paysans. » Et elle ajoute que cela « sera à l'encontre de la résolution adoptée par les députés européens le 3 mai dernier à une large majorité pour une révision du statut de protection des prédateurs ».

 

Jean-Marc Emprin, d'après Agrafil