L'Elysée ne prévoit pas de relèvement du seuil de revente à perte avant décembre

En visite à Rungis le 11 octobre, Emmanuel Macron va annoncer les principales mesures issues des Etats généraux de l'alimentation. Elles s'articuleront en trois axes : réforme de la contractualisation avec les producteurs (ex. initiative donnée au producteur de proposer un contrat, et non plus à l'aval), « clarification » du droit de la concurrence (ex. meilleure information des acteurs sur le droit en vigueur), et atténuation de la guerre des prix. Sur ce dernier point, une réforme de seuil de revente à perte (SRP) et des promotions est bien prévue, mais sa présentation devrait être reportée à fin décembre, et conditionnée à la présentation de « contrats de filières » par les interprofessions, c'est-à-dire des objectifs d'évolution sur cinq ans (ex. part de produits bio, baisses de pesticides...).
Négociations commerciales
Concernant les prochaines négociations commerciales, qui doivent débuter dans quelques semaines, le ministère de l'Agriculture a par ailleurs annoncé qu'elles se dérouleront « à cadre législatif constant ». La FNSEA espérait par exemple que le gouvernement travaille par ordonnance, afin de rendre applicables certaines mesures dès les négociations à venir. Mais la promulgation d'une ordonnance peut prendre plusieurs mois, répond-on au ministère. Présent durant la réunion, l'Elysée explique que « compte tenu des délais de promulgations des textes », le gouvernement compte plutôt sur le changement de « philosophie » exprimé par les différents acteurs présents durant les EGA.
Pesticides
Enfin, l’Élysée confirme que le second chantier des États généraux de l'alimentation doit conduire à un « calendrier d'élimination progressive des pesticides » et à une « séparation de la vente et du conseil ».
Source : Agrafil