L'usage du chlorpyriphos-éthyl pourrait être restreint

Interrogé sur le cas du chlorpyriphos-éthyl, dans l'émission «Cash Investigation» (France 2) consacrée aux effets des pesticides sur la santé des enfants qui sera diffusée le 2 février, le ministre reconnaît que «cette substance est dangereuse». Stéphane Le Foll indique attendre les résultats d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses): «En fonction, ce produit verra ses usages au mieux réduits, et pour certains, complètement arrêtés», indique-t-il. L'Anses, qui décide depuis mi-2015 de la mise sur le marché des phytosanitaires, et non plus le ministère de l'Agriculture, s'est saisie de ce cas après que l'agence européenne (Efsa) a revu à la baisse les valeurs admissibles de ce neurotoxique, jugé par des études comme dangereux pour le développement cérébral des enfants in utero. Le chlorpyriphos-éthyl, qui vise à lutter contre certaines chenilles dans les plantations de blé, de colza ou encore la vigne, entre en France dans la composition de quatre produits. L'Anses devrait publier son évaluation fin février, début mars, a indiqué Gérard Lafargues: «La baisse des valeurs toxiques de référence (au niveau européen) va probablement conduire à limiter grandement le nombre d'usages», prévoit le DG adjoint des affaires scientifiques de l'Anses.
Souce : Agra