La filière viande de boucherie appelée à faire projet
Le modèle de production industrielle de la viande de boucherie atteint ses limites. Fondé sur « l'augmentation continuelle de la productivité et la concentration des outils d'abattage », il se heurte à de nombreuses critiques, sociales et sociétales notamment. Les consommateurs ne suivent plus. Ils sont en attente d'autre chose. Pour les acteurs des métiers de l'élevage, de l'abattage, de la transformation et de la distribution, il y a une carte à jouer... et une place à prendre à l'échelle locale. La question est de savoir comment.
Circuits de proximité
L'appel à projets lancé par l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), avec l'appui d'un laboratoire de recherche, va sans doute faire émerger des propositions intéressantes. Emis dans le cadre d'une convention passée avec le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, il a pour objectif de « soutenir le développement de la filière viande de boucherie en circuits de proximité et [de] contribuer à une meilleure maîtrise des enjeux du travail et des conditions de travail ».
Intelligence collective
A la clé, point de pactole financier à gagner, mais un paquet d'intelligence collective à capitaliser. Les candidats sélectionnés bénéficieront en effet de deux journées d'échange, au cours desquelles ils pourront discuter avec les autres porteurs de projets et une batterie de spécialistes. Programmé les 19 et 20 septembre prochains, ce temps d'échange devrait leur permettre de mieux cerner les problématiques liées à la conduite de projets. Ils seront accompagnés par des experts qui leur apporteront des conseils et des clés pour faire évoluer leur projet, tant que le plan technique que stratégique (question du travail, financement, programme d'aide publique etc.). Ces échanges doivent également être l'occasion de mutualiser expériences et bonnes pratiques. Et d'ébaucher un réseau collaboratif entre acteurs des circuits de proximité.
Les personnes intéressées par cet appel à projets ont jusqu'au 29 juin pour y répondre et le renvoyer à alim-innov@anact.fr
