La foire de Grenoble vers de nouveaux horizons

Si les Indiens d'Amérique sont à l'honneur cette année à la foire de Grenoble, ce n'est pas seulement parce que l'intérêt pour leur culture rassemble un large public. Ils peuvent être aussi vus comme l'expression de la volonté des organisateurs de s'orienter vers de nouveaux horizons. « Nous regardons tous comment dynamiser cette foire et attirer de nouveaux publics et de nouveaux exposants », explique Klaus Habfast, conseiller municipal de la ville de Grenoble et président d'Alpexpo. Il pose les enjeux : la crise économique fait que les exposants sont très regardants quant au prix auquel ils louent leur stand et le public veille à la dépense. « Nous nous remettons en question chaque année pour faire mieux que l'année précédente, ajoute le président en insistant : la foire est la raison d'être d'Alpexpo, un événement, qui au même tire que Mountain Planet (le salon de l'aménagement et de la montagne ndlr), remplit tout son rôle. » Les objectifs d'Alpexpo pour 2015 sont déjà fixés. Avec le recrutement d'un directeur commercial pour les foires et salons, il s'agit pour la foire de Grenoble, de rechercher de nouveaux exposants et de fidéliser ceux déjà présents. « Nous avons pour mission de développer le chiffre d'affaires », confirme Klaus Habfast. En effet, il n'est plus que de 2,5 millions d'euros ces dernières années alors qu'ils dépassait les trois millions il y a 10 ans ; un objectif à reconquérir pour 2017.
Comme toutes les grandes manifestations, la foire de Grenoble cherche un nouveau souffle. Bien sûr, c'est l'endroit idéal pour choisir sa literie, un manteau en cuir ou sa nouvelle porte d'entrée quand d'autres se ruent vers la gastronomie pour retrouver leur producteur de vin, de foie gras ou de fromage préféré. Car il se passe beaucoup de choses dans le Hall 89 où certains Isérois, comme les glaces et sorbets bio Clos de Martin, Le montagnard gourmand ou les trufficulteurs de l'Isère ont choisi, pour la première fois, de tenir un stand.
Isabelle Doucet