La hausse du seuil de revente à perte coûterait 1,4 Mrd d'euros aux consommateurs
Par ailleurs, la Coordination rurale se dit contre la contractualisation obligatoire.

Estimant ne pas avoir été entendu dans le cadre des États généraux de l'alimentation, l'UFC Que Choisir a publié le 29 septembre son étude d'impact sur les effets d'une modification potentielle du seuil de revente à perte.
Pour l'association de consommateurs, « relever le seuil de revente à perte de 15% reviendrait à amputer au minimum de 1,4 milliard d'euros le pouvoir d'achat des ménages ».
L'UFC Que Choisir estime qu'une telle mesure ne bénéficierait d'ailleurs pas aux agriculteurs puisque les produits agricoles non transformés (fruits et légumes, viande, poisson), sont déjà « vendus presque exclusivement à plus de 15% de marge ».
Par contre, indique l'association « 21,5% des dépenses des ménages en produits de grande consommation, touchés par cette proposition, sont sans lien avec la production agricole (produits d'entretien, d'hygiène-beauté...) ».
Face à ce constat, l'UFC Que Choisir demande à Emmanuel Macron « de ne pas avancer aveuglément sur une proposition à l'impact négatif certain pour les consommateurs et aux bénéfices plus qu'hypothétiques pour les producteurs agricoles ».
La Coordination rurale contre la contractualisation obligatoire
Si elle se dit en accord avec l'idée de construire les contrats à partir des coûts de production des agriculteurs, la Coordination Rurale a affirmé le 29 septembre son désaccord avec un autre point des conclusions de l'atelier n°5 des États généraux de l'alimentation : celui d'ouvrir la possibilité de rendre la contractualisation obligatoire « pour une filière donnée, par décret ou accord interprofessionnel ».
La CR craint la naissance de « contrats volontaires obligatoires » que pourraient mettre en place les interprofessions, sur le modèle des cotisations volontaires obligatoires.
Pour la CR, les agriculteurs doivent être libres de signer, ou pas, des contrats, « leur choix ne devant reposer que sur l'attrait » d'un contrat pour leur entreprise.
Source : Agra