La laiterie Gilbert passe au bio

Reprise en 2012 par de nouveaux dirigeants, la laiterie Gilbert poursuit son développement. Cette entreprise grenobloise créée en 1948 bénéficie d'une forte notoriété tant dans son activité de grossiste que de crèmerie.
Ses premières années de développement sont marquées par un renforcement de sa gamme et le déploiement de boutiques en propre et en franchises. Les prochaines ouvertures sont prévues à Lyon et Epernay. La dernière née est celle des Halles Sainte-Claire de Grenoble, en décembre 2015.
Portée par la demande de cette clientèle du centre-ville, la laiterie vient de faire le choix de déployer une offre de produits issus de l'agriculture biologique. « C'est un facteur différenciant », estime Cédric Garna, le président de la laiterie Gilbert. Il s'agit d'une ouverture plus que d'une stratégie d'entreprise.
L'offre devrait compter une quinzaine de références, à savoir le comté et le morbier de la maison Marcel Petite, le roquefort de chez Papillon, le reblochon et la tomme de Savoie du manigodin Paccard, les fromages au lait de brebis des Bergers du Larzac et bien sûr, au niveau local, le bleu du Vercors-Sassenage de Vercors-lait ainsi que le saint-marcellin de l'Earl Les Bruyères à La Chapelle-en-Vercors. Cette nouvelle gamme se met en place dans tous les magasins de la laiterie.
L'autre boutique test est celle de Championnet à Grenoble, qui est une des locomotives de l'entreprise. « Nous avons également des demandes de bio sur notre activité de grossiste », poursuit Cédric Garna.
Pour s'ancrer dans le bio, le crémier étoffe les desserts avec l'introduction des glaces Terre Adélice fabriquées en Ardèche.
Rachat d'une formagerie
Mais stratégiquement, l'entreprise veut évoluer en misant sur ses propres gammes, « avec nos produits, sur notre réseau », insiste le dirigeant.
Les produits crémiers Gilbert représentent 7% du chiffre d'affaires, lequel dépasse les 3 millions d'euros (75% grossiste, 25% magasins). Ils sont l'image de l'entreprise et vecteurs de croissance. « L'intégration en amont est notre axe de développement », explique Cédric Garna. « Nous ne sommes que quatre fromagers en France dans ce type de démarche et certains sont propriétaires de leur fromagerie ».
C'est la raison pour laquelle la laiterie Gilbert rachète actuellement un de ses fournisseurs basé dans le sud de la France. Bien entendu, l'idéal serait de valoriser en Isère la production de yaourts et de formages blancs, mais le dirigeant raisonne à l'opportunité et ne se ferme aucune porte.