La méthode de Greenpeace sous les feux croisés de la FNSEA et de la Conf'

La publication par Greenpeace d'une carte précise des exploitations dont l'élevage est soumis à autorisation au titre des installation classées (ICPE) relève de la « délation publique », estime la FNSEA dans un communiqué paru le 26 novembre, jour du lancement de la campagne de l'ONG qui vise à dénoncer les « fermes-usines » et leurs effets supposés sur les milieux naturels. « Dénoncer et jeter à la vindicte populaire des noms d'agriculteurs, des noms de ferme, des adresses, des lieux de vie, est violent. Extrêmement violent», regrette le syndicat, qui appelle le gouvernement à « condamner avec fermeté cette forme de délation et à apporter une réponse juridique face à ces méthodes ».
La campagne a subi une autre attaque, plus inattendue, en provenance de la Confédération paysanne (Conf'), qui conteste, par voie de communiqué, la définition proposée par l'ONG. « L'industrialisation des fermes ne peut se résumer au seul critère environnemental ICPE retenu par Greenpeace », estime la Conf'. Pour le syndicat, « une ferme importante en nombre d'animaux est classée ICPE mais n'est pas pour autant une ferme-usine. » La Conf' avait elle-même proposée une carte des « fermes-usines » en 2015, dans le cadre de son combat contre « l'industrialisation de l'agriculture ».
Source Agra