La pression s'accentue sur les enseignes de la grande distribution

Plusieurs centres Leclerc ont été visés par des manifestations d'agriculteurs samedi 13 février. La raison : « On vise les magasins Leclerc car Michel-Edouard Leclerc ne lâche rien au niveau du fonds de soutien à l'élevage breton », a affirmé auprès de l'AFP un manifestant, qui a préféré garder l'anonymat. Ce lundi, d'autres manifestations sont prévues tandis que le préfet du Morbihan a interdit la circulation à Vannes des véhicules agricoles. Le 14 février, l'enseigne Carrefour annonçait que ses locaux nationaux avaient été l'objet d'une perquisition le 9 février dernier. L'avant-veille le ministre Emmanuel Macron avait indiqué qu'une enseigne de la grande distribution avait fait l'objet d'une telle perquisition ce 9 février en raison de « faits graves » qui lui étaient reprochés. « Si des manquements étaient avérés, le Groupe Carrefour en tirera toutes les conséquences et prendra les mesures qui s'imposent », ajoute l'enseigne, confirmant des informations du Journal du dimanche. Plusieurs fournisseurs reprochaient à Carrefour « de leur imposer comme préalable à la négociation au titre de 2016 le versement d'une remise d'un montant significatif non négociable », une pratique qui pourrait « faire l'objet d'une action en justice par le ministre de l'Économie ».
Origine des produits
Par à l'occasion d'une réunion avec les représentants des distributeurs, des industriels et des agriculteurs Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll ont fait pression sur les premiers. Si les distributeurs ne font pas de propositions concrètes pour être moins durs dans les négociations commerciales actuelles et à venir, le gouvernement changera la loi de modernisation de l'économie qui leur est très favorable actuellement. Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a ajouté que les contrôles sur les comportements des distributeurs ont augmenté de 70% par rapport à l'an dernier. Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a insisté sur le fait que l'enjeu de cette pression est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de baisse de prix au niveau des éleveurs, principalement dans les filières en difficulté (lait, viande bovine, porc). Enfin, le décret visant à rendre obligatoire la mention d'origine des produits animaux dans les produits transformés a été présenté avant d'être transmis au Conseil d'Etat.
Source: Agra