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Fiscalité

La provision « élevage » sera bien rétroactive sur 2024

Le gouvernement a confirmé l’application anticipée à 2024 des dispositions de la loi de finances concernant la provision « élevage » sur la valeur de stock de cheptel de vaches allaitantes et laitières.

La provision « élevage » sera bien rétroactive sur 2024
La mesure fiscale de provision élevage était très attendue par les éleveurs.

L’article 66 de loi de finances 2025 a mis en place un nouveau dispositif de provision pour augmentation de la valeur des stocks de vaches laitières et allaitantes codifié à l’article 73 A du Code général des impôts (CGI). Ce nouveau dispositif était alors applicable au titre des exercices clos à compter du 1er janvier 2025 et jusqu’au 31 décembre 2028. Parce que la mesure avait été promise depuis deux ans, la Fédération nationale bovine (FNB) demandait, depuis plusieurs mois, une rétroactivité sur 2024. C'est désormais chose faite, puisque le gouvernement a annoncé le 1er avril autoriser les exploitants agricoles qui constatent une hausse de la valeur de leurs stocks de vaches laitières et allaitantes à appliquer une provision d’un maximum de 15 000 € dès les exercices clos à compter du 1er janvier 2024.

Se rapprocher du comptable

Cette annonce fera l’objet d’une traduction législative dans le prochain projet de loi de finances. En attendant, elle devrait être concrétisée par une instruction des services fiscaux. Les éleveurs doivent en conséquence se rapprocher de leur comptable. Pour l’avenir, les exercices 2025, 2026 et 2027, dans le cadre d’un montant de 15 000 euros par exercice (multipliée par le nombre d’associés exploitants en Gaec et EARL), seront également pris en compte pour l’application de cette disposition. Le bénéfice de cette tolérance « est exclusif du bénéfice de la déduction pour augmentation de la valeur des stocks prévue à l’article 70 de la loi de finances pour 2024 », précise le communiqué du gouvernement. Ce qui signifie que les exploitants ayant fait le choix de pratiquer cette déduction fiscale en 2024 ne peuvent pas se prévaloir de l’application anticipée de la provision. Pour mémoire, cette mesure de provision permet de faire évoluer le résultat imposable et l’assiette de cotisations sociales. Elle s’inscrit dans le cadre des actions demandées à l’État par la profession pour maintenir le cheptel bovin national et contribuer à la souveraineté alimentaire.

Sophie Chatenet