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Sud-Isère

La question de la répartition de la valeur

Une quarantaine de personnes ont planché sur la juste rémunération des agriculteurs lors des tables rondes qui se sont déroulées le 21 septembre à Pont-de-Claix dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation.
La question de la répartition de la valeur

Une quarantaine de personnes ont participé à l'atelier sur les Etats généraux de l'alimentation porté par la député de la quatrième circonscription Marie-Noële Battistel, jeudi 21 septembre à Pont-de-Claix.

« C'est la circonscription de l'Isère qui compte le plus d'agriculteurs de montagne », précise la députée qui souhaitait traiter la question de la répartition de la valeur « au plus près du terrain ».  Elle ajoute : « Mais avant de parler de juste prix payé par le consommateur, il convient de réaffirmer le rôle central des agriculteurs et des transformateurs dans la filière agroalimentaire. »

 

 

Dans le Sud-Isère, deux approches des filières se côtoient. « Il y a une agriculture de valorisation avec des produits labellisés ou identifiés à un territoire. Les marchés sont plus rémunérateurs mais nécessitent une grande polyvalence, les agriculteurs exerçant plusieurs métiers : production, transformation, distribution. Il semble que ce soit là où la rémunération soit la plus juste pour des produits de qualité à un coût acceptable par le consommateur », rapporte la députée.

 

 

D'un autre côté, dans les filières longues, les agriculteurs n'ont aucune prise sur l'aval. « C'est le cas de la production laitière où la rémunération est incertaine et liée aux marchés. L'agriculteur ne fait pas son prix », poursuit Marie-Noëlle Battistel.

Eduquer le consommateur

Scindé en deux tables rondes, l'atelier a favorisé l'émergence de réflexions sur le rôle de la grande distribution, sur l'éducation et la formation des consommateurs, sur la place des cantines scolaires.

 

 

Il a été rappelé la position exemplaire de la restauration scolaire en Isère où un quart des produits servis sont bio et locaux, le décollage ayant été très rapide. Ce thème est bien sûr assorti de celui de la commande publique et de ses évolutions, plus particulièrement dans l'élaboration des cahiers des charges. « Mais en Isère, on sait faire », commente Marie-Noëlle Battistel.
La synthèse de l'atelier a permis de souligner que « le juste prix n'est pas le même pour tous, poursuit-elle, que l'on soit jeune agriculteur avec 20 ans de crédit, que l'on reprenne la ferme familiale, ou que l'éleveur ait amorti son installation. Il y a beaucoup de diversité dans les parcours professionnels ».

 

 

Quant aux circuits courts, l'atelier en a conclu qu'ils ont encore de la place pour s'intensifier et répondre aux attentes des consommateurs.

Isabelle Doucet

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