La refonte des indemnisations déçoit la Confédération paysanne

Après une réunion le 16 novembre de présentation par les pouvoirs publics des projets d'évolution des indemnisations des dégâts causés par les grands prédateurs (ours, loup, lynx), la Confédération paysanne dénonce un « mépris total du travail des éleveurs et des bergers », ainsi que « l'absence des principaux représentants syndicaux à cette réunion ».
Dans un communiqué le 19 novembre, la Conf' dénonce les montants des indemnisations pour les pertes directes (valeur de l'animal), et regrette que les pertes indirectes (stress, perte de lait, avortements...) « ne sont pas prises en compte ».
Elle déplore par ailleurs la suppression d'une « prime de dérangement de 160€ par attaque » dans le cadre des attaques d'ours. Le syndicat regrette également que les pouvoirs publics aient notifié à Bruxelles la conditionnalité des indemnisations « à la mise en place des moyens de protection », et que cette conditionnalité soit appliquée aux attaques de lynx « alors que les moyens de protection ne leur sont même pas financés ».
La Conf' indique par ailleurs que Bruxelles aurait ouvert le 8 novembre la possibilité pour les États-membres de financer intégralement moyens de protection et indemnisations (contre 80% actuellement) et demande à Paris de se saisir de cette possibilité « dès 2019 ».