Le collectif version charolais
L’assemblée générale de la fédération Charolais Sud-Est s’est tenue le 11 mars dernier. Le point sur l’actualité de la fédération avec son président Raphaël Loveno.
L’une des actions phares de la fédération Charolais Sud-Est est l’organisation du concours Charolais Sud-Est et d’un stand de restauration sur la foire de Beaucroissant d’automne. Comment s’est déroulée l’édition 2024 alors que l’épizootie de FCO frappait le territoire ?
Raphaël Loveno : « Nous avons eu peur de devoir annuler eu égard à l’épizootie de la FCO. Nous avions alors 200 animaux inscrits et avions investi dans des stalles supplémentaires pour tous les accueillir. La FCO est apparue, mais les éleveurs nous ont convaincus de maintenir le concours. Nous avons pu finalement accueillir 110 animaux et tout s’est bien passé. Par ailleurs, pour la première fois en 2024, nous organisions le vendredi une journée commerciale. Six animaux ont été vendus, ce qui est plutôt satisfaisant. Nous reconduirons cette vente en septembre prochain. »
Et côté restauration ?
R. L. : « Le nombre de repas est régulier d’une année à l’autre que ce soit sur les repas assis ou la vente de burgers. Nous avons atteint notre vitesse de croisière. Aujourd’hui, nous mettons tout en œuvre pour encore améliorer la qualité du service. Pour autant, il est important de rappeler que tout cela ne serait pas possible sans l’élan des bénévoles et de leur famille. Nous ne pourrions rien faire sans eux et nos sponsors (Crédit agricole, Département de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Crédit mutuel, Groupama, Provencia…). Autant de personnes et partenaires que je tiens à remercier. »
Où en est le projet du nouveau bâtiment ?
R. L. : « La stratégie a un peu changé. Aujourd’hui, si la fédération demeure associée à la démarche, les financeurs seront la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Département, la Communauté de communes Bièvre Est, la Commune de Beaucroissant et Iris Solaris. Charolais Sud-Est serait locataire prioritaire du futur bâtiment où se trouveront nos bureaux, l’espace restauration de la foire de Beaucroissant et le ring du concours. Les animaux seront toujours sous chapiteau. Le dossier est en cours. Nous nous donnons encore un peu de temps pour finaliser le tout. »
Cet automne une trentaine d’éleveurs ont acquis ensemble un reproducteur. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
R. L. : « Il s’agit du troisième reproducteur que nous acquérons de manière collective. L’objectif est de permettre aux éleveurs d’acheter les reproducteurs avec la génétique qui les intéressent pour leur troupeau. En contrepartie d’une somme financière, les éleveurs ont accès à 50 doses (500 €) ou 25 (300 €). Le taureau est ensuite mis en pension chez un éleveur. Ainsi cet automne, nous avons acheté Veaudor, lors d’une vente aux enchères, nait en Saône-et-Loire au Gaec Maublanc. Ses deux parents sont des champions reconnus. Ils ont tous les deux décroché des médailles lors du Concours général agricole à Paris en 2022. Il s’agit de Juline et de Néroli du Gaec Maublanc également. Veaudor sera présenté à la prochaine foire de Beaucroissant cet automne. »
Propos recueillis par Marie-Cécile Seigle-Buyat
Charolais Sud Est
