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INFLUENCE

Le lobbying européen du secteur agricole difficile à cerner

Les entreprises et associations professionnelles dépensent de plus en plus pour exercer du lobbying auprès de l’Union européenne.

Le lobbying européen du secteur agricole difficile à cerner

Les montants annuels des 162 entreprises et associations professionnelles déclarant dépenser plus d’un million d’euros en lobbying auprès de l’Union européenne (UE) en 2024 se sont élevées à 343 milliards d’euros, augmentant de 13 % en un an, selon les données du registre de transparence analysées par Corporate Europe Observatory et LobbyControl. Depuis 2020, cette hausse a atteint 33,4 %. Pour ce qui est du poids des lobbys sur le secteur agricole à proprement parler, entre les cabinets de conseil généralistes qui opèrent notamment sur le sujet, les associations professionnelles – dont certaines comme le Ceja (jeunes agriculteurs) sont considérées comme des ONG – et les ONG, difficile d’y voir clair. D’autant que « malgré des bureaux basés à Bruxelles, des lobbyistes à temps plein et de multiples affiliations à des associations professionnelles, certaines entreprises et associations déclarent des budgets de lobbying incroyablement faibles », notent CEO et Lobbyfacts. Et parmi ces organisations qui minimiseraient leur budget, beaucoup sont justement actives dans le secteur alimentaire ou agricole : Nestlé, Unilever, Yara, FodDrinkEurope (le lobby de l’industrie agroalimentaire), Europabio (le lobby des biotechnologies) ou encore les fabricants d’alimentations animale (Fefac).

A.G