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Manifestation

Le pastoralisme fait son ciné en ville

Les rencontres cinématographiques sur les alpages et le monde pastoral se dérouleront à Grenoble, du 13 au 15 octobre.
Le pastoralisme fait son ciné en ville

Le festival du film Pastoralismes et grands espaces se délocalise cette année pour installer son chalet d'alpage au cinéma Le Club à Grenoble, du 13 au 15 octobre.

Portée par la Fédération des alpages de l'Isère, cette douzième édition proposera un programme très fourni qui donnera matière à de nombreux échanges.

Ce festival « nous invite à faire deux grands voyages : à la fois vers l'univers des activités pastorales lointaines, et celles qui sont à nos portes », explique Denis Rebreyend, le président de la FAI.

 


En descendant en ville, la manifestation entend favoriser les rencontres autour des films, mais aussi rayonner au-delà des salles en associant les cafés et les restaurants alentour.

« Le monde des éleveurs et des bergers est extraordinairement divers, varié », explique le président de la FAI.

La preuve, le festival propose une quinzaine de films et documentaires en compétition, selon cinq thématiques : Au cœur des métiers, Grands espaces, Un autre regard, Défis géopolitiques, Alpages d'hier et d'aujourd'hui.

A côté de chez nous, Au-dessus du monde, il y a Yves Lachenal, berger de chèvres en Savoie qui nous fait partager sa vision du monde. Un autre jour, on fait la connaissance de Francis, berger à Soulas ou de Julie, Vincent et leur bébé Robin. On parlera de transhumance, du loup, de la relation entre l'éleveur et l'animal.

Les Grands espaces sont une invitation au voyage, avec des touaregs dans le nord du Niger, au Ladakh, à 5 000 m d'altitude, ou dans les Alpes italiennes.

 

Crédit photo FAI

 

Les défis géopolitiques sont légion pour ce vieux métier, à l'image du Sahel où les transhumants sont chassés de leur terre, ou bien du Sénégal, où les éleveurs sont confrontés à des choix de société.

Enfin, les Alpages d'hier et d'aujourd'hui donnent à voir et à entendre des témoignages d'alpagistes du Beaufortin ou du pays du mont Blanc.

Ouverture à la ville

En lien avec les films et l'actualité, le festival organise aussi trois temps de rencontre.

Samedi matin, au Bootsy coffee, il sera question d' « Etre berger(e), être éleveur(se) dans les Alpes aujourd'hui, des métiers au pluriel ».

Le thème de la rencontre du soir, au salon de thé La Poule perchée, sera : « Etre éleveur(se), être berger(e) dans les zones en conflits : les activités agro-pastorales entre crises et adaptations ».

Enfin, dimanche matin, Au Douceur café, les échanges porteront sur le sujet : « Partager et gérer la montagne aujourd'hui... quel alpage pour demain ? ».

Les organisateurs du festival ont mis l'accent sur son ouverture à la ville en organisant samedi soir l'apéritif des alpages ainsi que des dégustations tout au long de la manifestation.

 

Les restaurants (comme ici à La Baratte) et cafés du quartiers s'associent au festival. (crédit photo La Baratte)

 

Les cafés et restaurants du quartier ont également répondu favorablement à leur sollicitation, à l'image de La Baratte qui servira le repas d'alpage samedi midi.

« C'est l'occasion de faire quelque chose de sympa, souligne Agnès Tête-Laurent, gérante de l'établissement. Nous proposerons un menu spécial en mettant en avant les produits comme l'agneau d'alpage, la tomme du Charmant Som ou la tarte aux noix. Ce n'est pas difficile pour nous de proposer ce type de menu car nous ne travaillons que les produits frais et nous essayons de faire local. »

Le restaurant ouvert en 2011 a reçu le titre de maître restaurateur et emploie deux cuisiniers « qui arrivent tôt le matin pour préparer la marchandise », insiste la gérante. Le petit restaurant de 30 couverts assoit son image sur trois piliers : le frais, une jolie carte des vins et l'accueil. Il y aura donc à voir et à se délecter tout au long du festival.

Isabelle Doucet

Consulter le programme complet du festival