Le paysage des noyeraies, une fabrication humaine
.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
« Nous sommes dans l'un des paysages les moins banalisés de l'Isère. Ce serait bien que les habitants prennent conscience de cette richesse... qui pose aussi questions par certains côtés. »
Régulièrement interpelée par le public, la directrice du Grand Séchoir, Marion Carcano, organise une rencontre-débat le 16 mars pour faire se rencontrer - et dialoguer - deux mondes qui ne se connaissent pas et qui partagent pourtant un même territoire : les professionnels de la nuciculture et les habitants du Sud Grésivaudan.
Etat des lieux paysager
Ouverte au grand public et à l'ensemble de la profession nucicole, la soirée du Grand Séchoir propose un thème jusqu'alors inexploré : la noix, l'homme et le paysage.
Axée sur la question du paysage et de sa « fabrication » par l'homme, la conférence commencera par brosser un état des lieux paysager.
Le chercheur Claude Janin et la paysagiste Rachel Anthoine, du CAUE, tenteront d'analyser ce paysage atypique qui, en l'espace de quelques décennies, est passé d'un paysage « collectif » de petites exploitations diversifiées, très marqué par la noix (bâtiments, séchoirs...), à un paysage de grosses exploitations plus « spécialisées », « révélateur d'une société où la rentabilité économique passe avant les autres préoccupations ».
Pratiques agricoles
S'appuyant sur cette double expertise, les professionnels passeront en revue les conséquences de cette organisation paysagère, tant sur le plan économique, qu'en termes de pratiques agricoles ou d'aménagement du territoire.
Yves Borel, président du CING, rappellera notamment le rôle-clé de l'AOP dans la préservation de ce paysage patrimonial complexe.
Olivier Gamet, producteur à Chatte, et Ghislain Bouvet, conseiller technique, évoqueront de leur côté leurs pratiques agricoles et agronomiques, des pratiques en constante évolution, notamment grâce aux travaux de la station expérimentale de Chatte, détaillés par Christian Mathieu, président de la Senura.
A la suite de ces différents éclairages, le public, les élus et les professionnels présents seront invités à débattre sur le devenir d'un paysage remarquablement vivant et sur les interrogations qu'il suscite.