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Charte de bon voisinage

Les agriculteurs de l'Isère ouverts au dialogue

A la foire de Beaucroissant, ce vendredi 13 septembre, les représentants du monde agricole et l'Association des maires de l'Isère ont signé une charte départementale dans laquelle les agriculteurs s'engagent à mettre en place des mesures de protection des riverains à proximité de zones agricoles traitées.
Les agriculteurs de l'Isère ouverts au dialogue

Sous le feu des critiques quant à leurs pratiques, et notamment l'usage des produits phytosanitaires, les agriculteurs viennent de frapper fort. Ce vendredi, la foire de Beaucroissant à peine inaugurée, ils ont invité l'Association des maires de l'Isère (AMI) à signer une « charte départementale de bon voisinage », dans laquelle le monde agricole s'engage à prendre des mesures pour « préserver les lieux habités de l'exposition à la dérive des produits phytosanitaires ».

Attentes des citoyens

Conscient des attentes des citoyens en la matière, le monde agricole isérois a souhaité apporter une réponse locale aux débats actuels sur la protection des riverains. La FDSEA de l'Isère,  les JA 38, la chambre d'agriculture, le Crédit agricole Sud-Rhône-Alpes et l'AMI sont ainsi tombés d'accord pour signer un document officiel destiné à « favoriser le dialogue entre les représentants de la profession agricole, les agriculteurs et les associations de citoyens, voire des citoyens, sous l'égide des maires », mais également mettre en place des mesures de protection des riverains à proximité de zones agricoles susceptibles d'être traitées avec produits phytos.

Protection des riverains

Certes, cette signature intervient en pleine consultation citoyenne sur un nouveau dispositif de protection des riverains vis-à-vis de l'utilisation des produits phytosanitaires. Ce qui explique que le Lionel Beffre, le préfet de l'Isère, et Jean-Pierre Barbier, le président du Département, n'aient pas souhaité se joindre à la démarche. « Il est trop tôt, déclare le préfet. C'est un sujet emblématique. Il faut attendre de voir ce sur quoi l'Etat va s'engager à l'issu de la consultation avant de signer. »

Prêts à s'adapter

Ce à quoi Jérôme Crozat, président de la FDSEA, répond que la profession a « prévu cette charte il y a six mois. Nous n'avons pas l'agenda du ministre ni du président Macron, qui veut récupérer les voix des écolos. Mais s'il faut s'adapter, nous sommes prêts à trouver des solutions. Nous ne pouvons pas aller à contre-courant des attents sociétales ».

Marianne Boilève