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Mobilisation

Les agriculteurs isérois bloquent le port Edouard Herriot

Répondant à un mot d'ordre national des syndicats FNSEA et JA, les agriculteurs isérois ont rejoint le mouvement régional pour bloquer l'entrée du port Edouard Herriot à Lyon. La raffinerie de Feyzin étaient aussi bloquée par les manifestants.
Les agriculteurs isérois bloquent le port Edouard Herriot

Les tracteurs étaient en place dès dimanche soir devant l'entrée du port Edouard Herriot à Lyon, où se situe le dépôt de carburant, et devant la raffinerie de Feyzin. L'appel à la mobilisation lancé par la FNSEA et JA a rassemblé une centaine d'agriculteurs dès le premier jour de mobilisation devant les deux sites lyonnais.

Dans la journée de lundi, le dépôt de carburant de secours de Saint-Priest a aussi été bloqué, de même que le port de Valence dans la Drôme.

Les agriculteurs des départements de l'Isère, de l'Ain, du Rhône, des Savoies, de la Loire et de la Haute-Loire, de la Saône-et-Loire et du Jura se sont mobilisés à Lyon. Plusieurs dizaines d'exploitants des différentes délégations départementales FDSEA et JA ont assuré jour et nuit des permanences devant les sites bloqués. Les agriculteurs des autres départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont quant à eux retrouvés à Cournon.

Importations, charges, PAC

A l'entrée du port Edouard Herriot, bloqué par une vingtaine de tracteurs, la mobilisation restait très forte en début de semaine, avec pour objectif de « tenir le plus longtemps possible ».

C'est sur ce site que se sont retrouvés les agriculteurs isérois, que sont venus rejoindre leurs leaders, Jérôme Crozat, président de la FDSEA Isère et Sébastien Poncet, président des JA 38.

Il faut dire que, répondant à un mot d'ordre national, les agriculteurs en ont ras la remorque.

Derrière la décision du gouvernement d'autoriser Total à importer de l'huile de palme pour produire du biocarburant sur son site de La Mède, ce sont les distorsions de tout un système que les agriculteurs dénoncent.

Le malaise est croissant et puise dans un dialogue difficile avec le gouvernement, en dépit des efforts faits dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation. Les agriculteurs sont aussi exaspérés par les nouvelles charges qui pèsent sur les exploitations, le risque de concurrence déloyale dans un contexte de libéralisation des importations ou encore un risque de baisse des aides directes dans la prochaine PAC.

Pour dire leur colère, pas moins de 16 sites étaient bloqués en France en début de semaine.

Isabelle Doucet