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Chronique ovine

Les aliments de démarrage sont sans intérêt.

Les aliments de démarrage sont sans intérêt.

Au cours des deux premiers mois de sa vie, le lait constitue l’essentiel de la ration de l’agneau. Sa vitesse de croissance est alors directement liée aux quantités de lait dont il dispose. Aucun aliment, qu’il s’agisse de fourrage ou de concentré ne peut compenser totalement un manque de lait. Dès l’âge de 15 jours, l’agneau est capable de consommer du fourrage et du concentré mais en très faibles quantités. À partir de 5 semaines, il peut éventuellement être sevré et valoriser les aliments secs.

 

Le même aliment du début à la fin

Plusieurs essais ont été réalisés concernant la nature de l’aliment à apporter dans le jeune âge. Ils montrent que l’aliment distribué en période de finition peut alors être utilisé avant le sevrage. L’utilisation des aliments dits de « démarrage » ou « starter » (aliment complet de 2,5 mm de diamètre) ne se justifie pas, à l’exception des aliments médicamenteux utilisés pour des raisons sanitaires. En effet, les croissances des agneaux et les quantités de concentré consommées jusqu’au sevrage ne sont pas pénalisées si l’on commence la complémentation directement avec l’aliment destiné à la finition. Les plus faibles niveaux d’ingestion en concentré parfois mesurés dans le premier mois de la complémentation ne se traduisent en aucune façon par une baisse des performances. Dans cette phase de démarrage, l’aplatissage de la céréale n’apporte rien. Au contraire, il favorise les acidoses. La distribution de maïs grain ou de protéagineux entiers n’a fait l’objet d’aucun essai mais cette pratique est mise en œuvre en élevage sans problème particulier.

 

Laurence Sagot, Institut de l’élevage-Ciirpo