Les candidats s’expriment sur l’agriculture

Le budget régional
Front national (FN) : Le maintien de la paysannerie sera soutenu par une politique de revitalisation du tissu rural. Les agriculteurs seront au centre du dispositif et non pas seulement considérés comme simples producteurs de nourriture. Leur contribution à la sauvegarde du patrimoine, des traditions, des activités touristiques et de l’environnement sera reconnue. Nous valoriserons les filières de proximité. Nous aiderons les agriculteurs qui souffrent de la concurrence déloyale européenne et des prix de ventes sacrifiés par les intermédiaires et la grande distribution.
Debout la France (DLF) :
Il faut d’abord faire un audit des dépenses de la Région dont les comptes sont d’une opacité extrême. Cependant, je peux vous affirmer ma priorité envers le monde agricole de notre région. Il faut maintenir l’enveloppe actuelle et la développer de manière efficace notamment dans l’aide à l’exportation (présence dans les Salons internationaux), dans l’aide d‘urgence aux agriculteurs comme cela existe pour les artisans, dans les circuits courts, dans une meilleure commercialisation et communication de nos produits.
100 % Citoyens : Le budget agricole sera constant. Nous voulons relocaliser la transformation pour plus de valeur ajoutée et réorienter les aides pour favoriser des exploitations de taille moyenne et viable.
Le rassemblement citoyen-écologique-solidaire (RCES ) : Nous voulons, au cours de la prochaine mandature, tendre vers un doublement des fonds régionaux (et départementaux) dédiés à l’agriculture. Cela permettra de contribuer à une meilleure utilisation des fonds européens, avec une adaptation de nos politiques économiques et d’aménagement du territoire, au service des citoyens et pour une alimentation de qualité. Nous donnerons à l’agriculture une priorité qu’elle n’avait pas lors des précédents mandats.
Parti socialiste (PS) :
L’agriculture et l’agroalimentaire sont des secteurs stratégiques en termes économique, alimentaire, d’aménagement du territoire et nous entendons maintenir les efforts qui leur ont été consacrés. Nos priorités sont les suivantes : l’installation, la modernisation des exploitations, la qualité des productions, pour permettre aux agriculteurs de mieux valoriser les produits, l’accompagnement des agriculteurs face aux mutations de leur profession, la structuration des filières de production, la promotion des produits agricoles régionaux et leur plus grande utilisation dans la restauration collective des lycées.
Les Républicains (LR) : Aujourd’hui, notre agriculture est confrontée à une des plus graves crises : tout a augmenté, sauf les prix, avec à la fois les problématiques de la Pac, de la grande distribution et de la mondialisation des marchés. À cela, se sont ajoutés les épisodes de sécheresse et la fièvre catarrhale ovine. Qu’a donc fait la Région ? Rien. Depuis des années, elle a abandonné les agriculteurs. Entre 2010 et 2014, les budgets consacrés à l’agriculture et l’agroalimentaire ont chuté de près de 20 % en Auvergne et 25 % en Rhône-Alpes. Notre agriculture mérite bien plus. Il faut que l’on agisse rapidement et fortement pour soutenir nos agriculteurs et aider l’ensemble de la filière à regagner de la productivité. Un chèque à la filière ne suffit pas, nos agriculteurs ont besoin d’un accompagnement fort, d’un suivi réel, de réponses à leurs demandes. Nous devons arrêter de les harceler avec toujours plus de normes et de contraintes.
L’installation en agriculture
PS : La Région Rhône-Alpes est celle qui, parmi les Régions françaises, mobilise le plus de moyens pour l’installation. Nous entendons poursuivre cette intervention volontariste en lien avec les chambres d’agriculture. Outre son action sur le foncier agricole et son engagement en faveur de la formation agricole, la Région agit concrètement en finançant les Points accueil installation transmission, l’accompagnement personnalisé aux candidats à l’installation, l’élaboration et le diagnostic des projets techniques d’installation, les stages, l’aide au démarrage de l’activité, l’aide à l’installation hors-cadre, le conseil après installation… S’appuyant sur les besoins individuels, cette politique permet de tenir compte de la diversité des projets d’installation.
RCES : Nous entendons faire appliquer les règles déjà existantes au sein des CDOA et rendre accessible les reprises d’exploitation (droit d’usage et non transformation en capital). Nous proposons de simplifier les parcours à l’installation, d’anticiper les départs en retraite(par exemple grâce aux comités locaux à l’installation). Pour contribuer à l’installation et créer des emplois dans l’agriculture, nous souhaitons instaurer un plafond par actif agricole aux aides européennes et nationales. Les petites structures seront reconnues dans le cadre de l’installation. Enfin, nous voulons accompagner les pépinières à l’installation et les installations progressives.
DLF :
Une réelle politique nationale de défense de l'agriculture est indispensable. Il faut rétablir la préférence communautaire et protéger les prix agricoles comme le font de nombreux autres pays européens ou non. Dans la région, il faut travailler au maintien des surfaces agricoles, et aider à la reprise des exploitations qui doivent être viables. Il faut une politique volontaire et arrêter toutes ces normes imposées, ces charges et taxes qui créent des drames dans la profession. Il faut donner aux jeunes un espoir, et maintenir cet espoir pour ceux qui ont fait le choix de rejoindre cette belle profession, il y a déjà un certain temps.
FN :
Nous voulons créer des dispositifs permettant de transmettre facilement une exploitation sans bureaucratie ou charges fiscales excessives. Nous proposerons également un guichet unique auquel les porteurs de projets pourront s’adresser et qui les accompagnera et conseillera tout au long de leurs démarches. De plus, nous soutiendrons financièrement le lancement de chaque projet viable, qu’il soit sociétaire ou individuel. La Région doit faciliter les investissements des exploitations agricoles. En outre, nous réformerons les systèmes d’apprentissage agricole pour les rendre plus performants et adaptés aux besoins des futures exploitations.
100 % Citoyens : Favoriser l'accès au foncier pour les jeunes non-fils d'agriculteurs par du financement participatif organisé et du tutorat. Il faut privilégier des installations qui soient les plus nombreuses.
LR : Aujourd’hui, pour qu’un jeune s’installe, c’est le parcours du combattant. L’aide à l’installation sera l’une de nos priorités. Celle-ci doit être fléchée sur les installations viables, maillant le territoire et avec une forte impulsion aux formes sociétaires en élevage, avec notamment la création d'un fonds d’investissement en faveur de l'élevage.
L'accès à l’eau
RCES : (foto Jean-Charles Kohlhass) L’eau est un bien commun. Ainsi, nous entendons diminuer les quantités d’eau utilisées à l’hectare pour les grandes cultures afin de prioriser le maraîchage et les cultures fruitières. Pour cela, nous ferons la promotion des méthodes agronomiques moins gourmandes en eau et des semences plus adaptées. La recherche agronomique doit être approfondie pour conduire à des économies d’eau. Une politique de l’eau réfléchie sur les bassins-versants sera mise en œuvre avec les acteurs du territoire, dans le cadre des Sdage.
PS : La question de l’eau en agriculture est une question cruciale et la sécheresse qui a sévi cet été dans plusieurs départements de Rhône-Alpes nous a rappelé sa sensibilité : nous avons été amenés à mobiliser 9,5 millions d’euros pour aider les agriculteurs touchés par la sécheresse. Dès 2011 et avec déjà cette volonté d’anticiper les conséquences du réchauffement climatique, nous avons mis en place une politique visant à optimiser l’usage de l’eau en agriculture. Celle-ci a permis de financer des projets collectifs et individuels d’irrigation. La réglementation européenne n’autorisait pas jusqu’à présent le financement public des retenues collinaires. Son évolution récente pourrait nous amener à accompagner, avec les agences de l’eau, ce type de projet dans le cadre strict d’une utilisation sobre et responsable de la ressource.
DLF : Il est important d'aider l'agriculteur dans la maîtrise de l'eau indispensable pour non seulement développer certaines cultures mais aussi faire face à l'impondérable du temps. Les retenues collinaires doivent être développées. Et en cas de possibilités, développer le pompage en préservant la ressource et la protection des nappes. La Région doit pouvoir aider pour les études à réaliser voire pour aider à la réalisation.
FN : Sans l’eau, l’agriculture est impossible. Nous sommes donc favorables aux ouvrages de stockage ou de pompage d’eau. Leurs dimensions et caractéristiques seront étudiées au cas par cas.
100 % citoyens :
Cibler des productions végétales et animales moins consommatrices d'eau, les adapter au terrain et multiplier les systèmes de petites retenues, d'infiltration et de stockage d'eau de pluie.
LR : Dans notre région, nous avons de l’eau, nous ne devrions pas vivre les sécheresses de la même manière. C’est pourquoi, j’ai proposé lors du Sommet de l’élevage à Cournon la mise en œuvre d’un plan de retenues collinaires pour diminuer les risques de sécheresse. Plus largement, nous soutiendrons fortement d’autres initiatives qui amélioreraient le stockage de l’eau et l’irrigation tout en veillant à insérer les projets dans les écosystèmes.
Les marchés locaux et les circuits courts
DLF : Il est évident que la Région doit favoriser la production de la région et faire en sorte que la nourriture achetée par les collectivités, cantines, ou sous-traitants soit exclusivement produite par nos agriculteurs. Dans le cadre de ces marchés, il faut travailler à fixer des prix garantis et mettre fin à cette absurdité qui aboutit à vendre au-dessous du prix de revient. Il faut veiller à une juste rémunération de nos agriculteurs. D'autres pays comme le Canada ont fixé des prix planchers. La France doit le faire et la Région Auvergne Rhône-Alpes peut être le fer de lance d'une saine réaction.
RCES :
Notre projet prévoit d’accompagner la relocalisation et la consommation des productions en créant des plateformes et en soutenant les contractualisations pour les restaurations collectives. La Région devra animer et accompagner les initiatives territoriales , communales et intercommunales pour répondre à cet enjeu.
PS : Pour valoriser les produits locaux dans les restaurants scolaires des lycées, nous avons travaillé à la structuration de la filière de production pour qu’elle puisse mieux répondre de manière concertée aux besoins des lycées, adhéré à la plateforme d’achats pour les gestionnaires de lycées, Agrilocal, et accompagné les groupements d’achat dans la rédaction des cahiers des charges de leurs marchés publics. À ce jour, 40 % des commandes des lycées sont réalisées localement et nous avons l’objectif d’atteindre 75 % en 2020. La question du revenu des agriculteurs est primordiale : les contrats régionaux d’objectifs de filière (Crof), que nous avons mis en place ont justement pour objectif de veiller à la place et au revenu des agriculteurs au sein de la chaîne de valorisation des produits.
FN : Le Front national défend la préférence régionale. Nous n’acceptons pas qu’un grand nombre de produits agricoles servis dans les cantines scolaires provienne toujours de l’étranger. Nous créerons des dispositifs pour renforcer la performance des produits locaux sur les marchés locaux.
100 % citoyens : Oui au développement des plateformes d'interface entre producteurs et gestionnaires de collectivités pour contractualiser avec les producteurs locaux et négocier pour répartir les rémunérations.
LR :
Dans les six mois après l'élection, nous nous engageons à mettre en œuvre le pacte « La Région dans nos assiettes », l’objectif étant de passer la part des produits locaux dans la restauration scolaire à 40 %, alors qu’elle se situe aujourd’hui à seulement 10-15 %. Cela est possible ! Dans ma ville du Puy, 95 % de la viande servie dans les cantines est produite localement. Par ailleurs, notre priorité sera d’améliorer notre communication sur l’excellence de nos productions et produits régionaux, pour augmenter leur part dans la consommation des ménages et des restaurants.
Le développement commercial à l’export
100 % citoyens : (foto Eric Lafond) Les produits alimentaires régionaux ont plus de valeur ajoutée s’ils sont transformés. Mutualisons des outils de transformation pour permettre aux producteurs d'augmenter leurs revenus et mutualisons les filières d'exportation avec une bannière identité régionale fédératrice et porteuse.
RCES : Nous voulons tendre vers une autonomie alimentaire, territoriale donc régionale, pour satisfaire les besoins des 8 millions d’habitants, dans une logique de politique de coopération alimentaire internationale.
PS : Dans le cadre des contrats régionaux d’objectifs de filière (Crof), nous laissons la liberté, aux filières qui le souhaitent, d’intégrer et de définir une stratégie de développement à l’exportation dans le cadre d’un volet économique plus général que nous soutenons. C’est le cas par exemple de la filière viticole. Par ailleurs, l’association Rhône-Alpes Gourmand, avec qui nous avons une convention de partenariat, est chargée de valoriser les produits et les productions régionales à l’international, notamment dans le cadre des Salons européens et internationaux. Rhône-Alpes Tourisme est également un acteur de la promotion à l’international.
DLF : Des politiques de communication peuvent permettre de promouvoir les produits de notre région. Mais il faut être plus dynamique et aider à l'exportation. Je donne régulièrement l'exemple du Salon de Berlin ou un de nos agriculteurs est allé seul vendre ses produits et a vu des pavillons d'autres régions européennes ou françaises qui hébergeaient les producteurs de leur région. Et la Région Rhône-Alpes n'était pas présente. La Région doit aider, en lien avec les différents interlocuteurs, la filière, les agriculteurs comme elle le fait pour les entreprises qui veulent exporter. Et s'engager dans le financement de ces pavillons ponctuels de la Région dans les lieux d'exportation.
FN : Il faut moderniser les moyens de production et promouvoir les modèles coopératifs pour améliorer la compétitivité des exploitations. Nous soutiendrons également la création de clusters agricoles et la promotion à l’internationale via des dispositifs créés dans ce but : cette promotion sera centrée sur l’aspect de la qualité, le respect des normes alimentaires, la particularité et l’excellence des produits agroalimentaires de la région.
LR : Notre région est la première de France en nombre d'appellations d'origines protégées (AOP). Ces labels de qualité sont nos pépites. La Région en soutiendra le développement et la promotion ainsi que les initiatives des filières groupées sur les marchés européens et émergents.
La compensation des handicaps naturels (ICHN)
RCES : En plus des signes de qualité, des plans pastoraux, des aides aux filières, des aides aux investissements spécifiques, que la Région accompagne déjà, nous pourrons influer pour revaloriser les aides aux handicaps naturels et voire, si vous nous aidez, à une reconnaissance des actifs et des aménités qu’elles produisent.
PS : Nous avons d’ores et déjà mis en place, en Rhône-Alpes, une politique spécifique visant à valoriser l’agriculture de montagne : les plans pastoraux territoriaux, qui apportent des réponses financières adaptées aux besoins de l’agriculture de montagne et à ses spécificités. Par ailleurs, nous avons souhaité que l’un des axes prioritaires des programmes de développement ruraux d’Auvergne et Rhône-Alpes porte sur la réduction des différentiels de compétitivité entre territoires, qui permet de mobiliser d’importants crédits au titre de l’indemnité compensatrice de handicaps naturels. Le budget consacré à l’ICHN dans ces deux régions est supérieur à celui mobilisé sur la période précédente. Nous veillons également, dans le cadre des politiques de massifs, à l’accompagnement et au développement des activités agricoles.
DLF : Il faut maintenir la compensation des handicaps pour que les territoires de montagne soient encore exploités. L'agriculture de montagne est indispensable pour nos territoires, non seulement par respect de nos agriculteurs qui ont jadis défriché ces terres que par dignité de la population humaine qui meurt encore de faim. De plus, sans agriculteur, ces terres reviendront en friches, en taillis puis en forêts. Nos vaches laitières peuvent profiter d'une herbe de qualité. D'autres parcelles peuvent produire une agriculture de qualité. Il faut maintenir ces exploitations rentables et ouvrir à des revenus complémentaires par des aides au tourisme ou à la multi-activité.
FN : L’agriculture va mal, que ce soit en montagne ou non. Néanmoins, nous prendrons en considération toutes les difficultés qui se présentent aux acteurs afin d’y trouver une réponse adéquate.
100 % citoyens : Aidons les zones de montagne à cibler les productions cohérentes avec leur terre, nécessitant moins d'intrants. Valorisons ces productions au juste prix de leur excellence.
LR : En tant que président de l’Association nationale des élus de montagne (Anem), ces problématiques me sont familières. Il faut donner à l’agriculture de montagne toute sa place en intégrant sa spécificité. Notre politique agricole et agroalimentaire tiendra compte des surcoûts d’investissement et de collecte. La péréquation vers les massifs sera amplifiée sur l’offre de services et la valorisation des ressources (agriculture-agroalimentaire, forêt-bois, tourisme, biomasse, ...).
La préservation du foncier
RCES : La Région devra prolonger la politique foncière existante, utiliser les instances et organismes pour que les droits soient appliqués (Safer, CDOA, ...), en s’appuyant sur le droit d’usage des sols. Nous pourrons alors diminuer l’artificialisation des sols, réviser les PLU voire les Scot, en concertation avec les élus et citoyens du territoire. Il faudra éviter par tous les moyens d’avoir à chercher des compensations.
PS :
L’étalement urbain conduit à une diminution des terres agricoles et naturelles : en France, on estime que l’équivalent de la surface d’un département disparaît tous les dix ans. Si l’on veut préserver notre agriculture et nos capacités de production agricole, il faut savoir préserver les terres agricoles. La Région Rhône-Alpes a engagé une stratégie régionale foncière ambitieuse et exerce pleinement son rôle de personne publique associée dans l’élaboration des documents d’urbanisme. Elle s’appuie sur un partenariat avec les établissements publics fonciers locaux et, en matière agricole, sur un partenariat avec la Safer et l’association Terre de Liens. Cette politique a démontré son efficacité et a vocation à être étendue à l’ensemble du territoire de la région Auvergne Rhône-Alpes.
DLF : La protection des terres agricoles doit permettre d'éviter la perte des surfaces. Il faut veiller à stopper au maximum l'artificialisation des terres agricoles et permettre aux agriculteurs concernés par des pertes de terre, un accès prioritaire dans l'achat de terre de compensation. La Safer a vocation à aider les agriculteurs dans le contrôle des terres agricoles et doit les aider lors de pertes de surfaces.
FN : Selon le principe de subsidiarité, nous pensons que c’est aux agriculteurs de gérer le foncier agricole en collaboration avec les acteurs locaux. En même temps, nous ne souhaitons pas que certains syndicats politisés (par exemple la très soviétiforme FNSEA), décident au nom des agriculteurs et les prennent en otages.
100 % citoyens : Il faut limiter la spéculation sur le foncier agricole pour permettre les successions et installations. Et construire les villes sur les villes verticalement plutôt qu’en impactant les terrains agricoles.
LR : Nos politiques d’aménagement imposeront la règle « éviter-réduire-compenser », surtout pour les meilleures terres, et une imposition des plus-values foncières alimentera un fonds de compensation régional.
L’emploi en agriculture
RCES : Nous préférons soutenir les formes sociétaires et coopératives, dans une logique de rémunération des associés, de création d’emplois et d’installations nombreuses sur des structures à taille humaine. Nous renforcerons les aides à la formation des groupements d’employeurs.
PS : Outre la politique en faveur de l’installation et de la transmission, la Région soutient concrètement les projets de diversification des entreprises agricoles et forestières vers des activités de service, notamment en lien avec les fonctions résidentielles et récréatives des espaces ruraux et les projets visant à la détection et à la prospection de potentiels d’activité, avec l’appui de la plateforme régionale de développement rurale. Elle aide les porteurs de projets qui souhaitent s’investir dans les secteurs agricoles ou forestiers à construire leur projet professionnel. Elle finance les projets de formation et d’acquisition de compétences. Elle favorise les actions en faveur de la création de structures d’emploi partagé, comme les Cuma ou les groupements d’employeurs et aide au financement de l’emploi, en CDI, de salariés par ces mêmes groupements.
DLF : Le problème est celui des charges liées à l'emploi d'un salarié. Debout la France propose, depuis plusieurs années, la suppression des cotisations salariales pour diminuer le coût du travail, notamment face à l'absence de salaire minimum en Allemagne pour les saisonniers ! Il faut aussi restructurer la dette des agriculteurs surendettés en créant un fonds de soutien. Les emplois partagés ne sont qu'une solution de souplesse à condition que le coût de ses emplois ne soit pas trop élevé par rapport à la concurrence intra et extra communautaire.
FN : Nous préférons les exploitations familiales aux fermes industrielles, transformant le paysan en gestionnaire technocrate, demandeur de prime ou simple salarié. Nous voulons que le travail du paysan soit reconnu, qu’il puisse vivre décemment de son travail et qu’il puisse maîtriser les prix des produits qu’il vend. C’est pourquoi, le FN envisage un changement en profondeur de la politique agricole actuelle, et ceci sur tous les échelons de la vie politique. Autrement dit, nous n’avons pas l’intention de simplement amender la politique agricole actuelle qui mène nos exploitations à la ruine, mais de la changer de fond en comble.
100 % citoyens :
Permettre à des familles de travailler et vivre sur des fermes moyennes est aussi efficace en termes d'actifs avec le développement du salariat intérimaire et partagé
LR : Nous renforcerons l’apprentissage, la rationalisation des groupements d’employeurs, les formes sociétaires de production et de mise en marché ainsi que la promotion des métiers.
La défense du milieu rural
RCES : Les services publics seront maintenus et développés dans les milieux ruraux (écoles, Poste, transports, santé...), avec une visée d’autonomie des territoires (énergie, mobilité). En adaptant les politiques aux territoires, nous contribuons à reconnaître l’ensemble des territoires et des acteurs (signes de qualité, filières...), pour une production alimentaire de qualité. Nous veillerons à ce que le budget régional soit justement réparti sur l’ensemble du territoire (et non uniquement concentré sur quelques métropoles).
PS : En agriculture, nous avons toujours veillé à avoir des politiques par territoire de projets et par filière de manière à être au plus près des réalités et des spécificités des exploitations. Nous continuerons à avoir cette approche qui a fait ses preuves. Dans le cadre de l’organisation des services de la grande Région, et toujours dans ce souci de proximité, nous poursuivrons la déconcentration de l’administration régionale pour qu’elle soit au plus près des acteurs du terrain tant en Auvergne qu’en Rhône-Alpes. S’agissant des services en milieu rural, nous avons pris l’engagement de soutenir, comme nous l’avons fait avec les sites de proximité, les services à la population et les initiatives visant à l’amélioration de l’offre de service. Dans ce cadre, nous sommes particulièrement attentifs à la question de l’accès aux soins.
DLF : Il faut que l'agriculteur, où qu'il se trouve, puisse bénéficier des services que la collectivité doit lui offrir. Cela veut dire que les missions de service public ne doivent plus être rapatriées dans les grandes villes au détriment des campagnes, cela signifie aussi des moyens de transport adaptés pour circuler, un désenclavement de certains territoires, une amélioration des liaisons internet par du très haut débit qui permet une communication, le développement du télétravail, une médecine présente également, car si on poursuit la logique actuelle de la création de métropoles et des déserts ruraux, il ne faut pas s'étonner du départ de nos agriculteurs ou du non-remplacement.
FN : Le Front national défend le principe de subsidiarité permettant de résoudre les problèmes au plus bas niveau compétent plutôt qu’au niveau éloigné des technocrates. Le dirigisme centralisé et arrogant, qui ne tient pas compte de l’avis des acteurs locaux, sera donc terminé. D’autre part, nous voulons sortir la ruralité du ghetto dans lequel elle se trouve actuellement. Les zones rurales ne seront plus considérées comme la France accessoire ou périphérique mais seront placées au centre de l’actualité. Dès lors, les préoccupations des agriculteurs pourront être prises au sérieux.
100 % citoyens : L'agriculture doit être pilotée depuis Clermont-Ferrand avec une antenne lyonnaise, des relais et contrats territoriaux. L'Auvergne et les départements ruraux doivent être le grenier de l'agglomération lyonnaise.
LR : (Foto Wauquiez) Quel que soit le territoire, la Région devra veiller - avec les élus locaux et dans ses politiques territoriales - à la qualité des services de santé, d’éducation, de transport et de conseil, en valorisant notamment les multiples possibilités ouvertes par les technologies numériques. Pas d’Auvergne Rhône-Alpes sans ruralité, pas de ruralité sans agriculture ; c’est pourquoi, j’ai tenu à avoir des représentants du monde agricole sur mes listes, dix-neuf en tout.