Les Délices des champs de Saint-Siméon-de-Bressieux sont sur Miimosa

Le pari est presque gagné. Encore un petit coup de pouce, et les onze agriculteurs-producteurs embarqués dans le projet Délices des champs récoltent les 10 000 euros qui leur manquent pour boucler le budget de leur futur magasin, à Saint-Siméon-de-Bressieux. A moins de trois semaines de la fin de la campagne lancée sur la plateforme Miimosa, Françoise Vignon, productrice de noix et de noisettes et référente du projet, se montre confiante : « Pour l'instant, à mi-parcours, nous sommes à 84% de l'objectif de collecte, ce qui est très prometteur », confie-t-elle. Mais la vigilance est de mise, car « depuis quelques jours, les contributions se calment un peu... Nous avons peut-être fait le tour de notre premier cercle de relations, la famille et les amis, mais le deuxième cercle, les amis d'amis, et le troisième, plus large encore, n'a pas encore été complètement sollicité ».
Redonner vie au cœur du village
A Saint-Siméon, tout le monde soutient le projet. A commencer par la municipalité qui, motivée par l'idée de « redonner une vie commerçante au cœur du village tout en soutenant la filière agricole et ses circuits courts », a d'abord fait réaliser une études de faisabilité, en partenariat avec la chambre d'agriculture de l'Isère (avec un co-financement de la région Auvergne-Rhône-Alpes). Elle a également mis à disposition du collectif l'ancienne école de musique, et ce « dans des conditions financières très avantageuses » pour les agriculteurs.
Solidarité
Réunis au sein de la Sarl De vous à nous, les onze associés se disent très touchés par la mobilisation générale, et notamment le mouvement de solidarité autour de Miimosa. « Nous pensons qu'il y a une réelle attente de ce type de commerce dans le territoire et une véritable envie de la population - et de nos proches, c'est vrai aussi - de soutenir le monde agricole par le développement des circuits courts », avance Françoise Vignon.
Financement participatif
Mais il reste encore pas mal de chemin à faire, car le coût total du projet s'élève à près de 300 000 euros (aménagement intérieur, construction d’un nouveau bâtiment pour les chambres froides, formations, communication...). Les associés ont tous mis la main à poche, le Département et la Région ont accordé des subventions. Mais le financement participatif ne sera pas de trop, car « il y a toujours des surprises, des travaux ou du matériel qui ont été sous-estimés dans le prévisionnel ». Pour le faire marcher à plein, les agriculteurs ne ménagent pas leur peine. Réseau, page Facebook, vidéo, chantier collectif : tout est bon pour voir fleurir le Miimosa. Plus que quinze jours...