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Etats généraux de l'alimentation

Les députés donnent la parole aux professionnels de l'agriculture iséroise

Dans le cadre de la réflexion nationale, les députés isérois organisent le 22 septembre une journée de débats avec les différents acteurs concernés.
Les députés donnent la parole aux professionnels de l'agriculture iséroise

Il y a les réflexions nationales, mais il y a aussi les réflexions locales.

C'est justement pour nourrir le débat des Etats généraux de l'alimentation organisé au plus haut niveau, que différents travaux sont actuellement mis en œuvre dans les départements.

En Isère, les députés préparent un temps de réflexion sur le sujet, qui aura lieu le 22 septembre au lycée agricole de La Côte-Saint-André.

Pas de solutions clés en main

L'endroit n'a pas été choisi par hasard.

Il est pratique – en plein cœur du département et facile d'accès – mais aussi symbolique.

« Le lycée agricole est un lieu de formation, d'ouverture. Il peut être source d'innovation. Il est donc important qu'il soit intégré à la démarche », explique Monique Limon, députée de la septième circonscription (1) et membre de la commission économique de l'Assemblée nationale de laquelle dépend l'agriculture, organisatrice de cette journée de débats.
Scindée en deux temps (une matinée départementale rassemblant largement les professionnels de l'agriculture au lycée, et une après-midi dans les circonscriptions laissée à la liberté de chaque député), la journée sera consacrée au premier chantier des états généraux, dédié à « la création et à la répartition de la valeur ».

« Avec toutes les participants, nous aborderons les thématiques des sept ateliers (2) de ce chantier. L'objectif de cette rencontre est de ne pas arriver avec des solutions clés en main, mais au contraire de donner la parole aux professionnels de l'agriculture. C'est de leur métier qu'il s'agit. Ils savent de quoi ils parlent, puisqu'ils sont les principaux concernés. Ils sont donc les plus légitimes à s'exprimer. Il faut que nous écoutions leur vision des choses, leurs idées. C'est incontournable », affirme, convaincue, Monique Limon, qui refuse de partager ses idées avant que les têtes de réseaux agricoles (syndicats, chambre d'agriculture...) n'aient exposé les leurs.

Sont aussi conviés à ces travaux les industries agro-alimentaires, les distributeurs, les associations de consommateurs, les élus (Région, Département, Parcs naturels régionaux, EPCI ...), les chambres consulaires, les services de l'Etat, les associations caritatives et d'aide alimentaire, le Crédit Agricole, la MSA.

Concernant la possibilité d'une évolution de la Loi de modernisation de l'économie (LME), elle l'affirme : « la réflexion aura lieu ».

Ne pas s'éparpiller

La députée a tenu à organiser une réflexion dont les thématiques et le calendrier s'appuient sur ceux du national.

« Ce n'est pas obligatoire, mais c'est une manière de ne pas s'éparpiller », justifie-t-elle.

Et d'annoncer qu'un autre temps de réflexion sera prochainement organisé en Isère pour le deuxième chantier, consacré à « une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous ».

 

(1) qui regroupe les cantons de Beaurepaire, La Côte-Saint-André, Grand-Lemps, Roussillon, Roybon, Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Saint-Jean-de-Bournay et Virieu.
(2) mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles et environnementales, d'ancrage territorial, de bien-être animal et d'innovation ; développer les initiatives locales et créer des synergies ; développer la bio-économie et l'économie circulaire ; conquérir de nouvelles parts de marchés dans les marchés européens et internationaux et faire rayonner l'excellence du modèle alimentaire et le patrimoine alimentaire français en France et à l'international ; rendre les prix d'achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteur ; adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs ; améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs ; les transformateurs et les distributeurs.

Isabelle Brenguier