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Commerce

Les éleveurs ne se laisseront pas tondre la laine sur le dos

Les éleveurs ne se laisseront pas tondre la laine sur le dos

La filière ovine est plutôt en colère. La présidente de la Fédération nationale ovine (FNO) Michèle Boudoin, l'a d'ailleurs signifié à la section ovine de la filière interprofessionnelle (Interbev) mais également à la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) qui regroupe les principaux groupes de la grande distribution.
En cause, le constat par certains éleveurs de la présence dans les rayons de certaines grandes enseignes « d'erreurs d'étiquetage », qualifiant un gigot en provenance d'Angleterre « de viande d'agneau français ». Les éleveurs ne savent pas encore si l'acte est délibéré ou non. « Qu'importe la réponse, s'exclame la présidente de la FNO dans son courrier, ces pratiques sont inadmissibles (en ce qu'elles) induisent le consommateur en erreur ». Au-delà, c'est « l'ensemble de la filière ovine et même viande qui sont mises en cause », alors que dans le même temps, la profession s'engage « dans des démarches de transparence et de communication avec la société sur ses pratiques d'élevage... ».

Rayons sous surveillance

La FNO interpelle donc fortement les acteurs économiques afin que « ces activités cessent » et engage les éleveurs et tous leurs sympathisants à porter un œil attentif dans les rayons viande des grandes surfaces. Et envisage de saisir les services de la Répression des fraudes si de nouveaux constats étaient effectués en France.
La représentante nationale dénonce également la pratique promotionnelle du type « d'un gigot d'agneau acheté, le deuxième à moins 60% » appliquée à de la viande d'origine néo-zélandaise (hémisphère sud). « Ces promotions mettent à mal l'ensemble de nos efforts pour mettre en avant de la viande d'agneau français et de qualité correspondant aux attentes des consommateurs, permettant également aux éleveurs d'obtenir de réelles perspectives de croissance ». Le tout juste avant Pâques.

Jean-Marc Emprin