Les pollinisateurs ont un effet majeur sur le rendement des petites parcelles

Dans les parcelles de moins de deux hectares, l'augmentation du nombre d'insectes pollinisateurs permettrait de «réduire de 24% en moyenne l'écart de rendement» entre les champs les moins productifs et les plus productifs, selon une étude internationale publiée dans la revue Science le 22 janvier. L'équipe de 35 chercheurs a analysé 344 champs de 33 types de cultures en Afrique, en Asie et en Amérique latine entre 2010 et 2014. L'Inra, impliquée dans l'étude, soutient dans un communiqué du 25 janvier que «les déficits d'insectes pollinisateurs sont responsables d'une proportion importante du déficit de rendement (...) et ce même après avoir pris en compte les principales autres variables». Autrement dit : le niveau d'intensification (mécanisation, agrochimie, etc) est loin d'être le seul levier pour augmenter le rendement des parcelles de moins de deux hectares. Dans les parcelles plus grandes, la diversité des pollinisateurs est « souvent plus faible ». Dans ce cas, les chercheurs ont montré que l'augmentation du gain de productivité dépendait de l'abondance et de la diversité des pollinisateurs. En moyenne (petites et grandes parcelles), il est ainsi possible d'accroître le rendement des cultures de plus de 20%. L'Inra rappelle aussi que ce type d'études est «rare». La plupart des études précédentes s'intéressaient à des fleurs individuelles, des rameaux ou des plantes isolées en pot, pas au «rendement pour l'agriculteur».
Source : Agra