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Maraîchage

Les salades d'été à l'heure du choix

La Serail a mené différents essais de salades d'été chez des producteurs de l'Ain et de l'Isère. Objectif : déterminer les variétés les mieux adaptées en fonction des sols et des types de conduite.
Les salades d'été à l'heure du choix

« Il y a une sacrée hétérogénéité de volume… Est-ce que tu as un problème d'arrosage ? » Tout en saluant la « belle implantation » des salades, Franck, le technicien du semencier Bejo, interpelle Luc Veyron. « Non, les plants étaient déjà hétérogènes », explique le maraîcher. S'il a accepté d'accueillir sur ses parcelles une plateforme variétale salade de la Serail au cours de l'été, c'est pour permettre de « déterminer, en conditions réelles, les valeurs sûres, les valeurs montantes et celles qui sont décevantes ».

L'objectif de l'essai variétal conduit par la Serail est de « limiter les pertes en production et de permettre la mise sur le marché de produits de meilleure qualité sanitaire par l'utilisation de nouvelles variétés ».

L'objectif de l'essai est en effet de « limiter les pertes en production et de permettre la mise sur le marché de produits de meilleure qualité sanitaire par l'utilisation de nouvelles variétés », explique Maxence Desmul, le technicien qui suit les plateformes pour le compte de la Serail. En ce milieu d'été, les résultats diffèrent nettement d'un site à l'autre. Normal : les sols et la conduite de culture sont très différents. A Feilleins, dans l'Ain, les salades ont été implantées sur sol nu (sables fins, profonds). Le résultat est assez homogène et les salades sont volumineuses, quoiqu'un peu fragiles. Sur place, Maxence Desmul a constaté l'apparition de pourriture du dessous et de Rhizoctonia sur tous les types de salade. Côté flore adventice, il a relevé du galinsoga, de l'amarante et du pourpier.

Expertise de salade

A Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, en Isère, où les sols sont limono-sableux, et même caillouteux, Luc Veyron, a installé les plants de salade sur un paillage de plastique blanc microperforé. Pour le technicien de la Serail, les résultats, hétérogènes dans l'ensemble, sont « à prendre avec des pincettes », car le paillage blanc a tendance à favoriser le bordage, voire la bactériose. De fait, il a observé la présence de Rhizoctonia, de bactériose et de bordage sur tous les types de salade. « Ce n'est pas la plateforme la plus jolie, mais c'est intéressant de voir la tolérance à la bactériose », conclut-il.

Marianne Boilève

Consulter la synthèse de Maxence Desmul (Serail) et les tableaux comparatifs